Les conférences de presse improvisées que le pape François tient à bord des avions qui le mènent ou le ramènent de ses différentes pérégrinations sont toujours à craindre… Des réflexions ou des remarques faites souvent à l’emporte-pièce, font les choux gras des journalistes mais provoquent des migraines chez les responsables de la communication du Saint-Siège et des interrogations chez les simples fidèles confrontés à la violence islamique. On pourra toujours s’échiner à rappeler que ce type de remarques est proche du degré zéro en matière d’autorité magistérielle, elles seront néanmoins tenues pour “paroles d’Évangiles” par la “grande presse”, peu encline à entrer dans les subtilités des différents degrés d’autorité du magistère du pontife romain…
Pour le pape, la « violence islamique » n’existe pas
Dimanche soir 31 juillet, lors de son vol de retour de Pologne, le pape François a été interpellé par un journaliste qui lui demanda pourquoi il se refusait de parler d’islamistes ou de musulmans lors d’attentats commis au nom de l’islam, comme ce fut chez nous le cas à Nice ou lors de l’égorgement du Père Jacques Hamel, mais recourait toujours à l’expression « terroristes ». Voici la réponse impromptue du pape :
« Je n’aime pas parler de violence islamique, parce qu’en feuilletant les journaux je vois tous les jours que des violences, même en Italie : celui-là qui tue sa fiancée, tel autre qui tue sa belle-mère, et un autre… et ce sont des catholiques baptisés ! Ce sont des catholiques violents. Si je parle de violence islamique, je dois parler de violence catholique. Non, les musulmans ne sont pas tous violents, les catholiques ne sont pas tous violents. C’est comme dans la macédoine, il y a de tout… Il y a des violents de cette religion […] Je crois qu’il n’est pas juste d’identifier l’islam avec la violence, ce n’est pas juste et ce n’est pas vrai. J’ai eu un long dialogue avec le grand iman de l’université Al-Azhar et je sais ce qu’ils pensent. Ils cherchent la paix, la rencontre […] Oui, nous pouvons dire que le soi-disant ISIS est un État islamique qui se présente comme violent. Quand ils présentent leur carte d’identité, ils font voir comment ils tuent les Égyptiens sur les côtes libyennes ou autre, mais ceci est un petit groupe fondamentaliste, qui s’appelle ISIS. Mais on ne peut pas dire, ce n’est pas vrai et ce n’est pas juste, que l’islam soit terroriste. »
La violence est intrinsèque à la religion islamique
Glissons sur la confiance du pape François pour le grand imam sheikh Ahmed Al-Tayeb, reçu en grande pompe au Vatican le 23 mai dernier et interrogé obséquieusement par les médias officiels du Saint-Siège. En matière de fourberie le sheikh Al-Tayeb n’aura-t-il pas toujours plusieurs longueurs d’avance sur n’importe lequel de ses interlocuteurs, fût-il jésuite ?…
Ce qu’il y a de troublant dans les propos du pape, c’est d’abord et avant tout la fausse symétrie qu’il élucubre. Certes, il arrive, et bien trop souvent, que des catholiques mentent, volent ou tuent. Ce n’est pas une découverte, c’est une lapalissade. Mais le font-ils au nom de la religion catholique ou parce que la religion catholique le leur permet ou le leur prescrit ? Évidemment non ! Ils commettent ces péchés contre l’enseignement de la foi catholique. Mais quand un musulman ment, vole ou tue au nom de l’islam, il le fait parce que l’islam le lui permet ou le lui prescrit. C’est toute la différence. Et elle est de taille. Les annales historiques de la religion mahométane et la tragique actualité qu’on nous met tous les jours sous les yeux devraient nous inciter au moins à la circonspection. Visiblement le pape François en manque et semble ignorer que l’islam, plus qu’une “religion”, est d’abord un système théologique et légal qui entend s’imposer par la force et la contrainte à ses adeptes et au monde entier. Que des particuliers ou des folliculaires n’en sachent rien, c’est gênant. Mais que le successeur de Pierre ne le comprenne pas, cela confine à la tragédie. « Malheureux, ces gens qui déclarent bien ce qui est mal, et mal ce qui est bien, qui font des ténèbres la lumière et de la lumière les ténèbres, qui rendent amer ce qui est doux et doux ce qui est amer ! » (Isaïe, 5, 20).