Le pape est parfaitement au courant de la politique du Vatican vis-à-vis de l’Eglise patriotique de Chine, affirme en substance un communiqué de la Salle de presse du Vatican, alors que le cardinal Zen, catastrophé par les manœuvres visant à obtenir la démission de deux évêques de l’Eglise clandestine au profit d’évêques approuvés par le pouvoir communiste, vient de publier une lettre où il prenait soin de dire que François n’était sans doute pas impliqué.
Le directeur de la Salle de presse, Greg Burke, a publié mardi ce communiqué sous forme de démenti : « Le Pape est en contact constant avec ses collaborateurs, en particulier de la Secrétairerie d’Etat, sur les questions chinoises, et il est informé par eux de façon fidèle et détaillée sur la situation de l’Eglise catholique en Chine et sur les étapes du dialogue en cours entre le Saint-Siège et la République populaire de Chine, qu’il accompagne avec une sollicitude spéciale. Il est surprenant et regrettable que des personnes d’Eglise affirment le contraire, et que soient ainsi alimentées tant de confusions et de polémiques. »
Les mots « personnes d’Eglise » visent évidemment le cardinal Zen, mais aussi les commentaires qu’a suscités sa lettre tout emplie de sollicitude pastorale pour des catholiques livrés au pouvoir totalitaire de la Chine communiste en même temps qu’ils sont précipités vers une Eglise schismatique.
Le communiqué n’est pas fait pour rassurer les catholiques fidèles de Chine qui en tireront la certitude de ne pas être écoutés, et comme il s’emploie à impliquer pleinement le pape François il ne fera qu’ajouter à la confusion à son propos.