Le paradoxe de l’énergie « verte » britannique

Le paradoxe de l’énergie verte britannique

 

Payer à la fois pour la fermeture des usines d’énergie polluantes et pour les maintenir actives : voilà le paradoxe qui accable aujourd’hui le consommateur et contribuable britannique du fait des lois votées pour maîtriser les émissions de CO2, au nom des objectifs imposés par la coterie « verte ».
 
Sam Laidlaw, directeur exécutif de Centrica, principal propriétaire de British Gas, accuse la politique du gouvernement de « paradoxe intrinsèque » : et elle ne sera ni « verte », ni économique.
 

Les usines à gaz de l’énergie verte

 
L’introduction l’an dernier d’une taxe carbone – appelée à augmenter – pèse sur les centrales d’électricité fonctionnant aux énergies fossiles, avec l’objectif de pousser graduellement les usines à charbon à la fermeture au profit des usines à gaz, elles-mêmes appelées à laisser davantage de place aux technologies « vertes » : les fermes d’éoliennes (qui n’ont rien d’écologique) et le nucléaire (qui passe pour ne pas l’être).
 
Le premier résultat a été l’augmentation du prix de gros de l’énergie pour le consommateur britannique. Mais une nouvelle charge s’y ajoute : il faut désormais assurer que suffisamment de centrales fonctionnant à l’énergie fossile subsistent pour prendre le relais des centrales « vertes » qui reposent sur les sources renouvelables « intermittentes ». L’électricité ne se stocke pas : quand le vent s’arrête, la ferme éolienne ne produit plus – mais la demande énergétique ne suit pas le mouvement. La nouvelle politique britannique dite du « marché de la capacité » aboutira en pratique à verser des subventions aux centrales au charbon ou au gaz pour qu’elles puissent continuer de tourner malgré le poids de la taxe carbone.
 

Le paradoxe n’est pas seulement britannique

 
Et c’est ainsi que le serpent se mord la queue.
 
Un porte-parole du département de l’énergie et du changement climatique a déclaré : « Il n’y a pas de paradoxe. Le plancher de la taxe carbone et le marché de la capacité fonctionnent ensemble afin d’assurer que nous nous acheminions vers la génération à bas carbone d’une manière qui garde les lumières allumées même pendant les pics de demande, au coût le plus bas possible pour le consommateur. »
 
Sauf qu’on paie de tous les côtés. S’il fallait encore une preuve du manque de rationalité de l’Eglise du réchauffement global, la voilà.