Un an après l’annonce du Programme national d’action pour améliorer l’accès à l’IVG, Marisol Touraine en a dressé un premier bilan dans une agence du Planning familial à Paris. Affichant une détermination « sans faille » dans le combat en faveur de l’IVG, le ministre de la « Santé » a rappelé avec force que l’IVG était « un droit » qui « doit être défendu ». En ce sens, elle a annoncé que, désormais, la totalité du parcours IVG (consultations, analyses, échographies…) serait remboursé à 100 %, et ce, dès le 1er avril – non ! hélas, il ne s’agit pas d’un poisson.
 

Le parcours IVG sera remboursé à 100 %

 
Evoquant l’anniversaire du Programme national d’action et la loi de modernisation du système de santé, votée en décembre, qui comprend plusieurs mesures pour améliorer l’accès à l’IVG, Marisol Touraine a souligné que « la majorité des mesures ont déjà été prises ». Et elles « seront mises en œuvre avant l’été ». Elles comprennent notamment la suppression du délai de réflexion d’une semaine, et le renforcement de l’offre de proximité. Ainsi les sages-femmes pourront-elles réaliser des IVG médicamenteuses, et les centres de santé, des IVG instrumentales.
 
Une déclaration qui fait fi de l’avis à venir du Conseil Constitutionnel sur la loi de modernisation du système de santé, qui concerne notamment cette suppression du délai de réflexion de sept jours. Marisol Touraine se permet donc d’évoquer différents nouveaux modes d’administration de l’IVG avant même que la loi ne soit promulguée…
 
Les outils d’information ont été également renforcés. Un numéro national, anonyme, gratuit et accessible six jours sur sept, a été lancé en septembre dernier. Des professionnels répondent à toutes questions, et renseignent sur les établissements de santé pratiquant les IVG, leurs disponibilités et les méthodes pratiquées. Un système « qui rencontre un bon succès ».
 

L’offensive pro-avortement

 
Enfin, à propos du référencement du site internet du gouvernement qui a connu des difficultés de classement ces derniers mois au profit de sites d’opposition à l’avortement, le ministre a précisé avoir « appelé à une campagne de clics ».
 
Une affirmation qui montre que le terme de pro-choix est plus que jamais mensonger puisque tout est fait pour empêcher les pro-vie de s’exprimer et de paraître…
 
On peut donc, pour s’opposer à ce manichéisme autoritaire, ne pas hésiter à cliquer sur www.ivg.net, et à visiter leur site.
 

François le Luc