Par cinq fois, des parents incités à avorter leur enfant « sans cerveau » : aujourd’hui il va bien

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Noah et sa maman

 
Le petit Noah, quatre ans, est un mignon garçon qui ressemble beaucoup aux enfants de son âge, même s’il souffre d’une paralysie des jambes. Rieur et enjoué, il parle, il compte jusqu’à 10, il apprend à lire et écrire, il a des amis à l’école. Pourtant, diagnostiqué hydrocéphale in utero, il est né avec seulement 2 % d’un cerveau normal. Par cinq fois, le corps médical avait incité ses parents à avorter cet enfant. Shelly et Rob Wall, un couple britannique d’Abbeytown, ont tenu bon. Et contre toute espérance, Noah va bien aujourd’hui.
 
Lors des examens de grossesse, Shelly et Rob ont été confrontés à une réalité tragique : leur enfant était porteur d’une terrible malformation congénitale, affecté qu’il était d’une spina bifida de forme particulièrement grave : l’hydrocéphalie qui l’accompagnait avait quasi totalement rempli sa cavité crânienne de liquide, empêchant le développement du cerveau. D’emblée, les médecins dirent au couple qu’il n’y avait pas d’autre solution que l’avortement.
 

L’enfant « sans cerveau » va bien, grâce à la ténacité de ses parents

 
Devant leur refus, les médecins mirent en avant l’impossibilité pour le petit garçon de survivre longtemps en dehors du sein maternel. Nouveau refus des parents… Puis on leur dit qu’en cas de survie, l’enfant serait un handicapé grave, à la fois physique et mental. Refus, encore. Le harcèlement des médecins ne devait pas s’arrêter pour autant.
 
Les Walls n’avaient pas perdu l’espoir, mais ils se préparèrent au pire. Tout en protégeant la petite vie qui continuait de se développer à l’abri du monde dans le ventre maternel, Shelly et Rob préparaient les funérailles de leur nouveau-né, choisissant même un petit cercueil…
 
Mais à la naissance de Noah, le même corps médical qui avait recommandé de le supprimer fit tout en son pouvoir pour venir en aide au minuscule bébé : cela prit la forme d’une chirurgie d’urgence pour refermer le trou à la base de sa colonne vertébrale et drainer le liquide de sa cavité crânienne. Défiant tout ce que la science croit savoir, le garçon survécut et peu à peu, son cerveau se forma – à l’âge de trois ans, celui-ci  avait déjà atteint 80 % de sa taille normale. Si l’enfant ne peut  pour l’instant se déplacer sur ses jambes, l’espoir existe désormais qu’il puisse un jour marcher sans assistance mécanique.
 

Les parents incités à avorter ont résisté à toutes les pressions

 
Un documentaire diffusé la semaine dernière à la télévision britannique montre que le dévouement des parents Shelly et Rob, ainsi que de la sœur aînée de Noah, Steph, 23 ans, peut expliquer son étonnant développement. Il s’efforcent d’être toujours auprès de lui pour le stimuler mentalement : c’est cette proximité active, une stimulation cognitive constante ou « entraînement cérébral » comme l’appellent les Walls, qui semble avoir provoqué la croissance du cerveau du petit garçon.
 
Pour le neurochirurgien qui a sauvé la vie de Noah, Claire Nicholson, c’est Noah qui a donné des leçons dans cette affaire : « Il enseigne au corps médical qu’on ne peut jamais savoir. »
 

Anne Dolhein