Selon Patrick Moore, jadis membre éminent de Greenpeace – qu’il a depuis quitté – le sommet de l’ONU sur le climat ne vise pas autre chose que le démantèlement de la civilisation industrielle sous prétexte de « sauver » la planète du danger que représente l’humanité, devenue l’ennemie. Si ce projet aboutit, ajoute-t-il, des millions et des millions de vies humaines seraient perdues en raison de la raréfaction énergétique. S’exprimant en marge de la COP21, au sommet organisé par le Heartland Institute, le co-fondateur de Greenpeace a réfuté les principaux arguments des alarmistes du réchauffement climatique ; les prendre au sérieux, met-il en garde, anéantirait la civilisation telle que nous la connaissons. C’est ce qu’il a déclaré lors d’un entretien avec Alex Newman du New American.
« Anéantir la civilisation moderne pour sauver le monde »
En cherchant à supprimer 85 % de nos ressources énergétiques, ils proposent en réalité de détruire la civilisation, décrypte Patrick Moore. « Ils visent non seulement l’énergie d’origine fossile, mais également toute alternative nucléaire ou hydro-éléctrique, avec peu d’exceptions. » Patrick Moore en est convaincu, c’est le véritable objectif. Tout comme il est convaincu que la théorie du réchauffement climatique anthropique est fallacieuse et sans fondement. Les relevés satellitaires en attestent, il n’y a pas eu de réchauffement climatique ces 18 dernières années et les catastrophes climatiques d’ampleurs souvent citées pour étayer la théorie des climato-crédules s’estompent même ces derniers temps.
Après la duperie des chiffres, la tromperie des images révulse Patrick Moore qui s’offusque de ce que la COP21, relayée par les gros médias, montre des images de cieux pollués en Chine pour illustrer le réchauffement climatique. « On nous a appris à penser que le dioxyde de carbone est un polluant, je pense donc qu’ils font cela pour que les gens pensent qu’on peut le voir. » Il faudrait que la Chine se débarrasse de sa pollution, liée comme partout au développement industriel, dit-il : c’est la richesse qui en résulte qui permet alors de prendre les mesures nécessaires pour obtenir un air et une eau plus propres, comme en Occident. Mais telle n’était pas la préoccupation de la COP21…
Patrick Moore dénonce les mesures prônées par les alarmistes du réchauffement
Dans son entretien avec Alex Newman, Patrick Moore a rendu hommage au Premier ministre indien, Narendra Modi, pour s’être élevé contre des groupes « verts » irresponsables qui voudraient maintenir la population de son continent dans une pauvreté perpétuelle sous le fallacieux prétexte de vouloir arrêter le réchauffement climatique. « Ce qu’il veut faire, c’est pourvoir 300 millions de personnes d’électricité et de sanitaires. Cela ne me paraît pas une mauvaise priorité. »
Mais cela supposerait la construction de centrales nucléaires et à charbon, à laquelle Greenpeace s’oppose. « Ils ont eu le cran de mettre Greenpeace dehors », affirme Moore, qui voit dans son ancienne association une véritable menace pour la sécurité économique de l’Inde.
Greenpeace, comme l’ONU, ont des objectifs politiques non dits
Mais le Canada est lui aussi sous les coups de cette collusion contre l’énergie, financée à coups de centaines de millions de dollars, notamment par les Etats-Unis dont les grands groupes énergétiques se sont opportunément liés avec les écologistes pour détruire l’industrie énergétique du Canada, accuse Patrick Moore.
Au-delà de cet opportunisme, l’objectif réel promu par l’ONU est de vouloir ramener tout le monde à l’ère pré-industrielle, selon Moore. C’est pourtant la révolution industrielle qui a tiré des millions de personnes de la pauvreté et permis l’accroissement de l’espérance de vie. « La liberté, la longévité et la prospérité sont des biens. Avant de les détruire, il faudrait y penser deux fois – non, dix fois ! », dit Moore.
Patrick Moore – il importe de le rappeler – a longtemps milité à la tête de Greenpeace Canada et il était même à bord du Rainbow Warrior lors de l’attaque par les services français. Mais il a quitté l’association écologiste en constatant son « virage à gauche » pour « devenir une organisation partisane de l’extrémisme et d’objectifs politiques ».