Pétrole : chute des cours et dissensions au sein de l’Opep

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Le pétrole poursuit la chute entamée au début de l’été alors que la demande est revue à la baisse et que la production est abondante, notamment grâce au pétrole de schiste américain.
 
La chute du brut commence à poser des problèmes à certains membres de l’Opep, comme le Venezuela, qui a appelé en fin de semaine dernière à une réunion extraordinaire de l’organisation, alors qu’une rencontre est prévue le 27 novembre. Le ministre du pétrole iranien a également rappelé dimanche que les prix étaient tombés à 8 dollars le baril en 1998 à cause du manque de réaction appropriée de l’Opep.
 

Des dissensions au sein de l’Opep de plus en plus visibles

 
Le Koweit quant à lui affirme au contraire qu’il n’a été convié à aucune réunion d’urgence et que le baril ne tombera pas en dessous de 76-77 dollars, soit le coût de production aux Etats-Unis et en Russie.
 
Tous pensaient que l’Opep soutiendrait les cours du brut en limitant sa production, mais les signaux envoyés récemment semblent prouver le contraire…
 
L’Arabie Saoudite, chef de file de l’organisation qui produit à elle seule près du tiers des 30 millions de barils par jour extraits par l’Opep, a non seulement maintenu (voire augmenté) sa production depuis fin juillet, mais a baissé ses prix ces dernières semaines.
 

La chute des cours du pétrole met la Russie en difficulté

 
Selon des traders cités par Reuters, des officiels saoudiens seraient même en train de répandre l’idée qu’un prix de 90 dollars, voire 80 dollars, est acceptable pour le pays sur une période de « un an ou deux ». Un seul objectif : stopper les productions les plus coûteuses pour réduire l’offre globale et soutenir les cours à moyen terme.
 
Hors Opep, les pays producteurs de pétroles font déjà leurs comptes, à commencer par la Russie dont le budget dépend à 50 % des hydrocarbures, et a besoin, selon le ministre des Finances, d’un prix à 96 dollars pour équilibrer son budget.