Pacification et Remigration : l’essentiel manque au plan Borloo

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L’ancien ministre de la ville Jean-Louis Borloo a remis à Emmanuel Macron un plan pour développer les quartiers prioritaires. Y manque l’essentiel : le diagnostic du mal qui ronge la France et deux projets indispensables, la pacification des zones de non droit et la remigration des inassimilables.
 
Depuis trente cinq ans, une dizaine de plans ont été tirés sur la comète par les géomètres guérisseurs technocrates qui hantent les ministères, dont l’objectif était d’aider les quartiers successivement dits difficiles, populaires, défavorisés et prioritaires. On n’en voit pas l’effet. Borloo, qui fut ministre de la ville avec d’autres, Tapie par exemple, affirme qu’aucun ne fut appliqué, et que les « annonces publiques » ont remplacé les « moyens publics ».
 

Pour Boutik, le plan Borloo manque d’un diagnostic sérieux

 
Cette analyse est bien courte. Plus que de moyens, le gouvernement manque d’un vrai diagnostic. Malek Boutik, qui fut président de SOS Racisme et député PS de l’Essonne, l’a dit avec la simplicité que lui permet son origine : selon lui le plan Borloo est promis comme les autres à « un échec profond » parce qu’il se fonde sur « une erreur d’analyse fondamentale, qui consiste à penser que la banlieue dysfonctionne sur l’encadrement, le social, l’économie, alors que dans ces territoires, c’est la République qui est en train de s’effondrer ». Et il propose de mettre le paquet sur le rétablissement de « l’ordre républicain », condition préalable de toute action efficace. Si on nettoie cette façon de penser d’un certain jargon citoyen, elle est juste, du moins en partie.
 

Bouffi de matérialisme, Borloo manque l’essentiel

 
Borloo a en effet prévu dans son plan « dix-neuf programmes » qui reprennent en gros les idées agitées depuis trente ans, plus quelques nouveautés. Citons parmi elles une « académie des leaders », deux cent « campus numériques », une relance de l’agence pour la rénovation urbaine, des « cités éducatives ». D’une manière générale, Borloo pense que le problème des banlieues vient de ce qu’on y trouve « moins de services publics, moins de crèches, moins d’équipements sportifs, moins de capacités financières des communes, moins d’accès à la culture, moins de policiers, des professeurs et des agents de police plus jeunes, qui coûtent donc moins cher ». Il s’en tient donc à une vue ouvertement matérialiste et même purement budgétaire de la question. On en demeure pantois : cet homme a été aux affaires. Aussi la conclusion de son rapport sonne-t-elle comme une condamnation de sa personne et de la caste dont il fait partie : « Je dois avouer ma stupéfaction d’avoir découvert à quel point le système était désinvolte et se mentait à lui-même ».  On ne saurait mieux dire : le plan Borloo le prouve, le système continue.
 

La pacification est une conquête des cœurs

 
Mais l’analyse de Boutik est elle-même manque de profondeur. Lui voit dans « la violence » la cause de tous les maux dont souffrent « les banlieues », alors qu’elle est à la fois cause et effet. « Rétablir l’ordre républicain » n’est donc pas la panacée. Il faut d’abord déterminer d’où vient cette violence. Les choses se sont présentées un peu de la même façon pendant la guerre d’Algérie. Il n’y avait pas de solution sans pacification, la pacification était la condition sine qua non au développement. Mais la pacification elle-même n’était pas qu’une opération de maintien de l’ordre extérieur, c’était une conquête des coeurs, un rétablissement de l’ordre intérieur, qui a été possible par endroit grâce aux Sections Administratives Spéciales, ces militaires qui préparaient la paix en faisant la guerre, Maître Jacques de l’administration et du développement. La pacification des banlieues demandera peut-être l’emploi de telles unités, faits de guerriers, policiers, instituteurs, médecins, assistantes sociales, qui puissent rétablir la confiance des populations.
 

Mondialisme et fission nucléaire des peuples

 
Mais avant de parler de pacification il est essentiel de comprendre ce qui cause la guerre, de nommer le véritable mal dont la France dépérit. Son nom est mondialisme. C’est lui qui détruit toutes les frontières, les géographiques et les autres, frontières entre sexes, espèces. C’est lui qui détruit les us, coutumes, croyances, les cadres mentaux dont vivent les hommes, afin de leur imposer le sien. A cette fin, il met en contact sur notre sol des communautés incompatibles, sciemment, pour en tirer un homme nouveau : le choc des hommes déracinés va produire une sorte de fission nucléaire d’où doit naître le monde un. Avant d’en arriver là les souffrances des peuples ainsi forcés à la promiscuité belliqueuse seront immenses. 
 

La remigration complément indispensable de la pacification

 
Si l’on entend s’opposer à ce plan mortel, il faut prendre des décisions radicales. La pacification, en France, ne saurait s’appliquer qu’aux immigrés (pris au sens large) qui le veulent et qui le peuvent. Les autres, les inassimilables, et ils sont légion, sont éligibles à la remigration. La gangrène ne se guérit que par l’ablation. La remigration est une urgence, pour les immigrés comme pour la France qui les accueillent, c’est un devoir de pitié pour les uns comme pour les autres. Evidemment, ce n’est pas Borloo qui la préconisera ni Macron qui la mettra en oeuvre. Il y a un préalable essentiel à toute politique de salut public : que les Français se débarrassent de leur caste dirigeante.
 

Pauline Mille