Polémique Pétain : Macron face au pouvoir totalitaire qui l’a fait

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La récente polémique lancée par le pouvoir médiatique contre Macron pour avoir dit, comme ses prédécesseurs de De Gaulle à Sarkozy, que « Pétain fut un grand soldat », illustre l’emprise sur la France de la pensée totalitaire. Macron fait face à ceux qui l’ont mandaté.
 
Le plus pathétique, dans la polémique, fut Jean-Luc Mélenchon. Pressé de faire honte à Macron de Pétain, il a décrété Joffre « vainqueur militaire de la guerre 1914-18 ». J’apprécie Joffre, il aimait le veau, garda son calme lors d’une retraite exemplaire et sut employer de grands subordonnés, Gallieni, Franchet d’Espéray, Castelnau, etc., mais enfin il a commis de lourdes erreurs en 15 et 16, et la guerre a été gagnée ensuite par Foch, chef des armées alliées, et Pétain, chef de l’armée française.
 

Fort en polémique, Mélenchon ne connaît rien à l’histoire ni à Pétain

 
L’ignorance crasse d’un Mélenchon est un signe politique important : signe que le pouvoir totalitaire qui croît se moque de la vérité, et qu’il préfère donc pour répandre ses dogmes les apparatchiks incultes. La république du conformisme et la France soumise n’ont pas besoin d’historiens.
 
Ceux que l’histoire de l’armée intéresse savent que la troisième république opportuniste et maçonne avait écimé l’armée française grâce à l’affaire Dreyfus et au scandale des fiches, promouvant ainsi des fournées de généraux politiques, incompétents, qu’il fallut limoger en masse en 1914. Pétain, esprit rebelle, n’était à l’entrée de la grande guerre que colonel mais grimpa dans la hiérarchie par des mérites exceptionnels. Macron a eu raison de dire que c’était un grand soldat.
 

Face à l’offensive de 18, Pétain sauve les Alliés

 
En 16, il a su galvaniser la garnison de Verdun et en organiser la relève et le ravitaillement. En 17, après les offensives Nivelle, il sut reprendre une armée à la fois démoralisée et mutinée, avec de la soupe chaude et des permissions d’un côté, de la fermeté de l’autre, et par-dessus tout le sentiment justifié qu’il épargnait le sang de la troupe (« J’attends les tanks et les Américains »). L’ignare de base lui reproche une cinquantaine de fusillés : il y en eut 200 en 4 mois de 1914 et 250 en 1915. L’armée russe n’eut pas son Pétain en 1917, et l’on a vu le résultat.
 
Pétain sauva une troisième fois l’armée, la France et les alliés face à l’offensive allemande de mars 18, en bouchant de 40 divisions françaises de réserve le trou qu’avait laissé le corps expéditionnaire anglais en retraite prématurée vers Calais.
 

Macron face au pouvoir totalitaire des nouveaux bien-pensants

 
De Gaulle, qui prit Pétain pour cible pendant la seconde guerre mondiale et le fit condamner à mort après celle-ci, proclamait pourtant en 66 sa « gloire qu’on ne saurait ni contester ni méconnaître ». Ses successeurs ont fait de même, sauf Hollande, le héraut du nouveau conformisme totalitaire.
 
Ce qui est étonnant, c’est que, tout failli que soit Hollande, l’homme qui mena le PS au désastre et la France dans le mur, la pensée unique dont il était le prince s’enfle et croît au point qu’elle impose au président de la république de rompre avec ses prédécesseur et de supprimer l’hommage qu’il avait prévu un moment de rendre aux huit maréchaux de la première guerre mondiale. La presse dans son ensemble a mis en garde Macron, la classe politique en majorité aussi, jusqu’à l’extrême droite de Philippot, et les réseaux sociaux dans une très large mesure. Comme s’il y avait quelque part un arbitre des élégances qui détiendrait le pouvoir discrétionnaire, et totalitaire, de déterminer ce qu’on a le droit de dire sur l’histoire de France. Macron candidat en fut aidé, Macron président le trouve face à lui. A suivre.
 

Pauline Mille