La gouvernance mondiale fonctionne à plein régime. Le sommet de l’ONU organisé par le président Obama le 20 septembre en marge de la 71e session de l’Assemblée générale des Nations unies a été le prétexte pour le Département d’Etat américain (ministère des Affaires étrangères), de tenter d’engranger des soutiens pour favoriser l’admission d’un plus grand nombre de « réfugiés ». L’Europe est elle aussi sommée de poursuivre sa politique d’immigration de masse.
La réunion a suivi le « sommet pour les réfugiés et les migrants » de l’Assemblée générale qui s’est tenue le 19 septembre, une réunion d’une journée entière qui a débouché sur l’affirmation d’un renforcement de « la gouvernance des migrations internationales et de l’opportunité unique de créer un système plus responsable et prévoyant afin de répondre aux larges mouvements de réfugiés et de migrants ». Le secrétaire d’Etat américain John Kerry est intervenu parmi les orateurs.
Les pages internet du Département d’Etat concernant ces événements signalaient par avance que l’objectif du président Obama était « de consolider de nouveaux engagements globaux afin de : 1) augmenter le financement de besoins humanitaires et d’organisations internationales ; 2) d’admettre plus de réfugiés par des réinstallations ou d’autres mécanismes ; 3) d’améliorer l’autonomie et l’inclusion des réfugiés en multipliant les moyens en matière d’éducation et de travail légal » (nous soulignons).
L’Européen Juncker déteste les frontières
L’impulsion donnée par Obama pour que l’ONU devienne décisionnaire dans une matière qui devrait relever d’une politique nationale de gestion des migrations reflète ce qui se passe au niveau régional en Europe. Un exemple manifeste de la volonté des bureaucrates de l’Union européenne visant à favoriser l’installation des réfugiés dans chacune des nations européennes fut donné le 9 septembre 2015, quand Jean-Claude Juncker, président de la Commission européenne, bras exécutif de l’Union, demanda aux Etats-membres d’accepter 160.000 migrants. Cet oukase venu d’en haut visant à forcer le bras des nations se heurta néanmoins à une forte résistance. Deux jours à peine avant que Juncker ne formalise sa proposition, le Premier ministre hongrois Viktor Orban se livra à une vigoureuse critique des tentatives des dirigeants européens visant à imposer des quotas d’immigrants avant même que les frontières de l’Union ne soient sécurisées. Juncker a nonobstant réactivé son entreprise anti-souveraineté récemment, déclarant lors d’un entretien à l’Alpbach Media Academy autrichienne, le 22 août de cette année, que « les frontières (étaient) les pires inventions jamais conçues par les dirigeants politiques ».
Juste après que Juncker eut exigé des Etats membres de l’UE d’accepter chacun 160.000 migrants, survinrent les attaques terroristes du 13 novembre à Paris, incitant de nombreux Européens à s’inquiéter de l’arrivée de nouveaux réfugiés provenant de régions où l’activité terroriste est permanente. Mais malgré cette résistance, l’UE n’a jamais cessé de faire pression sur ses nations pour qu’elles acceptent plus de migrants.
Quoi qu’il en soit, l’Union européenne est loin d’être la seule structure supranationale qui a fait pression en ce sens sur les pays européens. Les multiples agences de l’ONU, cet ancêtre de toutes les organisations supranationales, ont émis dès le 17 novembre une mise en garde aux dirigeants européens susceptibles de réagir aux massacres de Paris par une réorientation politique hostile aux migrants. Parmi ces voix, la porte-parole de l’agence onusienne pour les réfugiés (UNHCR) Melissa Fleming, déclara : « Nous sommes inquiets des réactions de plusieurs Etats qui entendent stopper leurs programmes d’aide aux réfugiés, revenant sur des engagements pris pour traiter la crise en cours. » « Les réfugiés ne devraient pas être traités en boucs-émissaires et devenir les secondes victimes de ces événements tragiques », ajoutait-elle.
L’ONU en faveur de l’immigration de masse
Les mêmes personnages qui ont favorisé l’entrée dans l’Union européenne de réfugiés qui n’ont pas été suffisamment sélectionnés pour refouler les terroristes potentiels se glissant parmi eux sont aussi à l’œuvre pour répéter ce schéma aux Etats-Unis. William F. Jasper, rédacteur en chef au New American, écrivait récemment : « L’un des principaux groupes agissant en sous-main derrière le Comité américain d’action pour la société civile (CSAC) n’est autre que le Réseau de la société civile pour les migrations et le développement (MADE) dont le siège est à Bruxelles et, si l’on s’en tient à son site internet, il est “patronné par la Commission européenne”. » Oui, c’est vrai : le Comité d’action se prétendant représenter « la société civile » aux Etats-Unis est mené et financé par les mêmes personnages qui ont concocté le désastre migratoire en Europe !
Ce désastre migratoire européen pourrait donc bientôt survenir aux Etats-Unis. Le 6 novembre dernier, un porte-parole du Département d’Etat n’a-t-il pas affirmé que l’administration Obama prévoyait d’amorcer un centre d’organisation de la réimplantation de populations à Erbil, en Irak, avant la fin 2015, et qu’elle reprendrait son traitement des réfugiés au Liban dès le début 2016 ?
L’Europe et les Etats-Unis invités à confier la politique d’immigration à l’ONU
Nous avons aussi noté que le secrétaire d’Etat John Kerry a révélé devant la presse voici un an que l’administration américaine prévoyait d’augmenter considérablement le flot de réfugiés entrant aux Etats-Unis, mentionnant tout particulièrement les migrants provenant de Syrie « au cours de l’année prochaine et l’année suivante ». « L’année dernière, nous en étions à 70.000 », avait-il précisé, chiffre incluant toutes les provenances ; « Nous allons monter à 85.000 avec au moins, je souligne bien “au moins”, ce n’est pas un plafond, c’est un plancher, 10.000 l’an prochain provenant de Syrie. Et sur la prochaine année fiscale, nous nous fixons 100.000 pour objectif et, si nous pouvons faire plus, nous le ferons ».
Revenons à Obama en ce mois de septembre 2016. S’adressant à l’Assemblée générale des Nations unies le 20 septembre, il a observé: « A travers le monde, des réfugiés franchissent les frontières pour fuir des conflits brutaux. Nous devons ouvrir nos cœurs et faire plus pour ces populations qui sont privées de toit. » Après ces propos ruisselant de bonnes intentions, Obama a révélé son objectif : « Et nous devrions tous comprendre que notre monde sera plus sûr si nous sommes prêts à aider ceux qui sont dans le besoin et les nations qui portent le plus lourd fardeau pour soulager ces réfugiés. »
Alors que le mot « soulager » peut signifier beaucoup de choses, la politique d’ouverture tous azimuts de l’administration Obama indique clairement que cela veut tout simplement dire qu’elle entend laisser entrer plus de migrants venus du monde entier, sans se soucier d’où ils viennent ni du danger que leur présence peut engendrer pour la sécurité du pays d’accueil.
Ce même 20 septembre, la Maison Blanche fit savoir que 51 entreprises américaines avaient pris des engagements pour aider les réfugiés aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde. Presque simultanément, le milliardaire mondialiste Georges Soros, l’homme-lige des Rothschild, président de la Fondation Open Society, débloqua 500 millions de dollars pour cofinancer ce programme.