La Phrase : « C’est la première fois de ma carrière que je mets autant de zéros »

première fois autant zéros
 

Alors que la France des adolescents attend les résultats du Bac, un professeur brestois vient d’écrire à Elisabeth Borne pour exprimer sa colère au sujet du dernier sujet de physique-chimie, selon lui trop difficile, obscur. Il a vu ses élèves « galérer » pendant l’examen alors qu’il « connaît leur bon niveau en classe », et c’est « très compliqué pour lui ». Beaucoup ont rendu copie blanche et pas mal d’autres des gribouillis qui ne valaient guère mieux. 12 % des élèves de ST2S de l’académie de Rennes ont récolté un zéro, 54 % ont moins de 5. Et d’après Santorin, le logiciel de notation de l’Education nationale, au 3 juillet seuls 21 % des lycéens concernés dépassaient 10/20. Cela désole la veine pastorale pédagogique du professeur brestois qui s’indigne : « Où est la valorisation des efforts accomplis par les élèves ? Où est la confiance en soi et la motivation que l’école est censée apporter ? (…) Le rôle d’évaluation de l’examen n’est pas rempli, il ne montre pas les capacités réelles de nos élèves. Pire, il les rabaisse. » Dénonçant « l’élitisme » de l’Education Nationale, affirmant qu’une des missions de l’école est « d’accueillir les élèves », il s’inquiète : « Que vont penser les futurs élèves, en voyant les sujets de 2025 ? Ils vont prendre peur, on perdra encore du monde en sciences. » Cependant, aucun de ses collègues n’a voulu s’associer à sa lettre, et le sujet incriminé a été rédigé par des professeurs et testé sur d’autres professeurs : et si les examinés étaient simplement mauvais en physique chimie ? Cela arrive et n’a rien d’infamant. Et c’est aussi ce que montrent les classements internationaux, où le niveau de la France est en chute constante. Une des missions d’un professeur est de ne pas se faire d’illusion sur le niveau de ses élèves.