On en parlait à mots couverts, Hillary Clinton, candidate à la présidentielle US de novembre serait malade : mais de quoi ? Son effondrement lors de la commémoration du 11 septembre relance la polémique. Les instances démocrates se sont réunies en comité secret avec une question : faut-il la remplacer en catastrophe ?
La séquence dure moins de vingt secondes mais elle est sans ambiguïté. Après la cérémonie commémorant les attentats du 11 septembre, la candidate des Démocrates va monter dans le van noir blindé qui l’attend lorsqu’elle s’effondre. Ses gardes du corps la saisissent et « la chargent dans le van comme une pièce de bœuf », selon l’expression de la presse américaine. Depuis, la controverse enfle : faut-il remplacer Hillary Clinton dans la course à la Maison Blanche pour raison de santé ? De quoi est-elle malade ?
Les chefs démocrates envisagent de remplacer Hillary Clinton
La question aurait été officiellement agitée lors d’un comité secret des principaux dirigeants démocrates. C’est le journaliste de gauche controversé, spécialiste de l’investigation, David Shuster, qui a lancé l’information dans une série de tweets. Le premier date d’hier à deux heures huit du matin : « Pour les chefs démocrates, Hillary Clinton cachant une pneumonie depuis trois jours plus vidéo où elle tombe dans les pommes égale « territoire inconnu ». Deux heures plus tard, nouveau tweet : « Top démocrates : « Nous pouvons discuter, argumenter, plaider auprès d’Hillary Clinton, mais les statuts du parti sont clairs, son état de candidat du parti n’est pas discutable. » Cette constatation juridique n’a pas empêché la discussion secrète des responsables démocrates d’aboutir à des questions qu’un troisième tweet de Shuster révèle, à midi huit hier : « Éclaircissement des responsables démocrates à propos de la pneumonie d’Hillary Clinton : il faut s’attendre à une réunion du comité national démocrate pour étudier le remplacement d’Hillary Clinton ».
Hillary Clinton est malade, mais de quoi ?
Pourquoi cet affolement ? Le médecin d’Hillary Clinton, Lisa M. Bardack, a pourtant publié un communiqué lénifiant : « Hillary Clinton souffre d’une toux prolongée due à une allergie. Hier, en l’examinant, un diagnostic de pneumonie a été posé. Placée sous antibiotiques, on lui a prescrit du repos et de changer son agenda. Pendant la cérémonie, soumise à une trop forte chaleur elle est apparue déshydratée. Je l’ai examinée, elle est réhydratée et se remet bien. » La première raison d’inquiétude des Démocrates est qu’ils ne croient pas un mot de ce communiqué. Pour plusieurs raisons. D’abord parce que la température était très douce, un peu plus de 21 degrés (70 Fahrenheit). Et puis, comme le note le Daily Mail, si vraiment Hillary Clinton souffrait d’une pneumonie, maladie contagieuse, pourquoi a-t-elle embrassé le même jour une petite fille dans la rue ? Les responsables démocrates, comme toute la presse américaine, la croient vraiment malade, mais font les hypothèses les plus variées et les plus folles sur le mal dont elle est atteinte.
Une présidentielle qui tourne mal pour les Démocrates US
Parmi celles qui tiennent la corde, notons la maladie de Parkinson, de petits AVC, ou, plus inquiétante et plus technique, une « démence subcorticale vasculaire ». Ces hypothèses ne sont pas gratuites. A consulter le dossier médical d’Hillary Clinton tel que le révèlent les précédents incidents relevés par les médias, l’ancienne Secrétaire d’État US a une santé vraiment fragile, pas brillante du côté système vasculaire. En 2009 au Yémen, elle tombe brusquement et se casse un coude. En 2012, après une commotion cérébrale, les médecins trouvent un caillot de sang sous son crâne et diagnostiquent une thrombose cérébrale du sinus, affection très rare. Dans les mois qui suivent, ses proches prennent souvent ses appels téléphoniques car elle est « souvent confuse ». La « confusion » d’Hillary Clinton devient un sujet politique. Le journaliste Edward Klein, dans un livre de 2014, écrit que « les problèmes de santé d’Hillary Clinton sont bien pires que ce qu’elle a voulu en dire au public, et qu’elle les cache pour ne pas compromettre ses chances pour la présidentielle de 2016. (Elle ) a fait des syncopes à répétition, a eu des caillots de sang, risquant peut-être un grave accident cérébral ». Pour les Démocrates, une candidate aussi fragile face à Donald Trump n’est pas l’idéal, d’autant qu’elle est en chute libre dans les sondages à cause de ses affaires : sa santé est peut-être l’occasion rêvée de la remplacer.