La presse russe a du mal avec les drones ukrainiens

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Après l’attaque coordonnée et préparée depuis 18 mois par les services secrets ukrainiens, qui a vu selon ces derniers détruire une quarantaine d’avions stratégiques russes jusqu’aux abords du cercle Arctique, on lit des articles fort détachés sur rt.com où l’on a mis un bon moment avant d’avouer que « quelques » aéronefs avaient été touchés, mais pour insister aussitôt que la plupart des attaques par drones kamikazes avaient été « repoussées » et n’évoquer qu’un peu de « dommages matériels ». Même ton de propagande dans un autre article qui parle de la « dernière parade des drones » en parlant des efforts de l’Ukraine pour « réinitialiser une guerre qu’elle a déjà perdue ». Une simple « guerre spectacle » qui fait penser aux V2 allemands qui n’ont pas réussi à infléchir la marche de la guerre, assure le journaliste Sergueï Poletaev. En attendant, ce sont des drones bon marché et faciles à produire qui ont pu être acheminés aux confins de « l’empire russe », par ruse, à bord de camions capables d’atteindre jusqu’à Mourmansk. Et contrairement aux V2, ils sont précis et capables (si l’Ukraine dit vrai) d’atteindre des cibles militaires clef ; des avions capables de transporter des missiles nucléaires. Ne pas l’avouer relève certainement d’une habituelle rhétorique de la part d’un Etat belligérant. Il n’empêche qu’il s’agit réellement d’un fait majeur. Mais si la Russie a refusé l’offre de « cessez-le-feu inconditionnel » proposée par l’Ukraine ce lundi à Istanbul, selon représentant permanent de l’Ukraine aux Nations unies, Serhiy Kyslytsya, Russie et Ukraine sont d’accord pour un nouvel échange de prisonniers et devraient se revoir fin juin sur les rives du Bosphore. Le coup a dû faire mal.