Le rapprochement Merkel-Cameron

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Angela Merkel s’est rendue hier à Londres pour rencontrer David Cameron. Le chancelier allemand était attendu avec une certaine impatience par le Premier ministre britannique. Par-delà les discussions prévues sur un certains nombre de dossiers, il entend bien, malgré les oppositions de ces derniers mois, opérer un rapprochement avec Berlin et renforcer ainsi une position mise à mal, ces temps derniers, par l’euroscepticisme galopant du Royaume-Uni.
 
La réalité est que David Cameron a aujourd’hui besoin d’Angela Merkel pour négocier la réforme de l’Union européenne qu’il promet à ses électeurs – et notamment à ceux du parti eurosceptique UKIP. Avec en point d’orgue la délicate question de la libre circulation des personnes en Europe. Une évolution sur ce point particulier lui permettrait d’annoncer une démarche (ou du moins une promesse…) visant à mieux contrôler les flux migratoires.
 

Un rapprochement germano-britannique

 
Toutefois Angela Merkel, qui a marqué ces temps-ci que son homologue britannique franchissait trop rapidement certaines lignes rouges, est amenée, par sa propre situation intérieure, à mieux comprendre la démarche de David Cameron. Car elle-même doit faire face à la pression croissante de son aile droite…
 
Oh ! bien sûr, le prochain G7, objet officiel de leur rencontre, offrait de plus évidents points de convergence : croissance économique, Ebola, protection du climat, etc.
 
Il y a pourtant un autre point de rapprochement, qui est l’économie. Notamment lorsque Angela Merkel évoque un « Grexit », une sortie de la Grèce de l’euro.
 

Cameron courtise Merkel

 
Car les Britanniques sont, eux aussi, très sensibles à l’équilibre en cette matière économique. Certes, David Cameron se veut plus pragmatique que certains de ses prédécesseurs. Mais il n’en reste pas moins très attaché à la mise en place d’une Europe libérable, et c’est sans difficulté aucune qu’il a signé, avec Angela Merkel, un appel pour une Union européenne « plus stable et plus compétitive ».
 
Et tant pis pour la France, et surtout, le fameux moteur franco-allemand. Il faut dire que François Hollande ne s’est guère montré diplomate dans son approche de Berlin, notamment sur les questions économiques, dont tout le monde sait, en Europe, qu’elles tiennent particulièrement à cœur à nos voisins allemands…