Un régime pauvre en matières grasses : un tueur potentiel

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Des décennies de promotion de régimes pauvres en matières grasses ont bien pu envoyer de nombreux êtres humains dans la tombe alors qu’ils auraient pu jouir de quelques années supplémentaires en bonne santé. Selon une étude d’envergure publiée par The Lancet, le risque de mort précoce associé à un régime alimentaire d’où les lipides sont bannis ou presque est augmenté de 25 %.
 
L’étude s’est intéressé au dossier de 135.000 adultes : il s’est avéré que ceux qui avaient fortement réduit leur consommation de matières grasses ont souvent vécu nettement moins longtemps que les personnes qui ont continué de se faire plaisir en ravalant une multitude de fromages, de viande sans oublier le beurre, si volontiers accusé de tous les maux dans notre société de l’allégé.
 

Beurre, fromage, viande : leurs matières grasses évitent la mort précoce

 
Selon les chercheurs, les recommandations officielles visant à réduire la consommation de lipides poussent les consommateurs à se tourner vers le pain, les pâtes ou le riz pour se sentir rassasiés, au détriment éléments nutritifs vitaux. Nombre d’entre eux compensent également avec des glucides, particulièrement les sucres raffinés que l’on trouve dans les sodas et autres repas industriels : ceux-là ont un risque de mortalité précoce augmenté de 28 %.
 
Le NHS Britannique recommande régulièrement de consomme très peu de gras saturés afin d’éviter cholestérol et maladie du cœur. Mais les toutes dernières recherches évoquées lors du congrès de l’Association européenne de cardiologie à Barcelone ont constaté que ceux qui réduisent leur consommation de gras saturés ont une surmortalité précoce augmentée de 13 % par rapport à ceux qui en avale beaucoup.
 
La consommation de l’ensemble des formes de gras réduit la mortalité précoce de 23 %.
 

Les régimes pauvres en lipides, tueurs potentiels plutôt qu’assurance santé

 
Il apparaît notamment, d’après l’étude menée dans 18 pays depuis McMaster University au Canada, que les régimes pauvres en lipides augmentent le risque de maladies cardio-vasculaires : l’un des chercheurs, le Dr Andrew Mente, estime ainsi qu’il faudrait assouplir les restrictions sur les matières grasses et limiter davantage l’apport de glucides, dans un équilibre idéal où 35 % des calories proviendraient des lipides, y compris ce que l’on trouve dans les produits d’origine animale.
 
C’est évidemment une bonne nouvelle pour les amateurs de bonne chère qui y gagneront en bonne conscience. Mais à force d’entendre tout et son contraire, le quidam serait fondé à se passer désormais des conseils de bonne santé diffusé par des organismes étatisés, pour s’appuyer davantage sur le bon sens.
 
Les sciences exactes ne peuvent l’être en effet que lorsqu’elles tiennent compte de tout, ce qui dans le domaine du vivant n’est pas précisément à notre portée.
 

Anne Dolhein