L’équipée de Montebourg a provoqué l’éclatement du gouvernement, mais le remaniement ne changera pas vraiment la donne. Valls II fera en gros la même politique. Le vrai problème, c’est Hollande, qui fait la politique de Sarkozy en moins bien, et derrière eux, c’est le mondialisme qui impose sa loi aux peuples d’Europe.
Pour l’anecdote, on retiendra l’incohérence de ministres dénonçant la politique qu’ils appliquent tout en clamant leur loyauté, puis qui démissionnent une fois virés. Comme l’a dit Henri Emmanuelli, ex trésorier du PS, ils n’avaient « pas tout à fait mesuré » la portée de leur acte.
On notera aussi la dimension quasi cosmique des questions agitées en coulisse : Taubira allait-elle rester ? Delanoë arriver ?
En fait l’importance d’un remaniement ne tient pas aux personnes qu’on déplace mais à la politique qu’on mène.
Valls II ou Valls I, c’est toujours Hollande
A cet égard Valls II sera contraint de faire la même que Valls I, avec un peu plus de TVA ici, un peu plus d’économies là, un peu de lest au milieu. Et toujours plus de gauchisme sociétal, car c’est la seule chose qui donne à sa « majorité » un semblant de cohésion. A cet égard, c’est le digne successeur d’Emile Combes. On sait très bien qu’au bout du compte la classe moyenne paiera l’addition sans que la France ne sorte pour autant de l’ornière.
Le problème c’est François Hollande, toujours plus impopulaire et inefficace, car il est à lui seul une pelote de contradictions, qu’il ne peut en aucun cas résoudre.
Lui président promettait de satisfaire l’électorat populaire, mais refusait de l’entendre.
Lui président voulait la relance et la réduction du chômage, mais en même temps toujours plus d’Europe soumis aux injonctions du mondialisme.
Un remaniement ne change pas la soumission au mondialisme
Cela dit, soyons charitable avec ce pauvre homme : sa principale erreur est d’avoir voulu l’Elysée. Le peuple français ne s’acharne sur François Hollande (Monsieur 17 %, qui dit mieux ?) que parce qu’il occupe un fauteuil trop grand pour lui. Mais les autres, un Sarkozy hier, un Bayrou ou un Juppé demain, ne proposent pas mieux.
Tant qu’on maintiendra les frontières grandes ouvertes, les directives de Bruxelles, les normes de l’OMC, on accepte une concurrence faussée, la perte de la protection douanière et de l’indépendance budgétaire et monétaire nécessaires à la reprise de l’activité, on acceptera le mondialisme socialiste qui redistribue au Sud la richesse qu’il prend au Nord. On acceptera en somme que l’Europe et la France se vident de leur substance économique et identitaire en même temps qu’on les submerge de pauvreté et de nouvelles populations.
C’est assez simple à comprendre, et voilà pourquoi Valls II sera un remaniement pour rien, un cautère sur une jambe de bois – ou peut-être pire.