Résultats des départementales : la gauche laminée, la « droite » UMP remporte 66 départements sur 101, le FN aucun

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Marine Le Pen parle de « déni de démocratie » : au second tour, le FN qui a totalisé 22,36% des voix exprimées (et plus de 4 millions d’électeurs), n’a gagné aucun département. Il a remporté, selon sa présidente, une moyenne de 40% des voix dans les cantons où il a pu se maintenir. Son exclusion était tout de même courue d’avance : si le PS appelait à voter contre le Front national au nom du pacte républicain, si Sarkozy avait prôné le « ni-ni », le FN lui aussi avait annoncé qu’il n’y aurait pas d’entente possible avec les partis de l’« UMPS ». L’UMP sort grand vainqueur, avec 66 départements sur 101, le Front national n’en a aucun, et la gauche est laminée.
 
Et même si la France glisse vers un système tripartite, avec trois grands blocs – gauche et droite libérale, tous deux socialisants et européistes, et FN, économiquement socialisant lui aussi mais contre l’UE – ce dernier ne peut espérer percer sans obtenir 50% des voix, plus une. Il est exclu par ses deux adversaires qui sont disposés à s’aider ou à tout le moins ne pas se nuire mutuellement sur le plan électoral. Mais il se pose lui aussi en justicier solitaire. A tort ou à raison, là n’est pas la question. Le fait est qu’il est forcément seul contre tous.
 

La gauche laminée, l’UMP s’empare de 66 départements

 
Quoi qu’il en soit, sa percée parmi les assemblées départementales est spectaculaire. D’un conseiller général à la suite des dernières cantonales (éliminé au demeurant), il passe à 62… C’est peu en termes absolus. Enorme en progression, surtout si l’on tient compte de son isolement.
 
Outre cette implantation FN qui se poursuit, le rejet de la gauche – de la gauche « visible » – est la principale réalité à retenir. Il est tel que Manuel Valls a été contraint au numéro convenu : le gouvernement a « entendu le message ».
 
Il a du souci à se faire en effet. Jusqu’ici la présence du FN lors d’une élection assurait à la gauche des points d’avance et des victoires contre la volonté populaire, du fait de la division de l’opposition et du « cordon sanitaire » respecté par tous. Cela ne suffit plus.
 

Les résultats des départementales : une victoire pour Sarkozy

 
La situation donne des ailes à Sarkozy qui veut manifestement en retirer les dividendes tout en évitant de se montrer comme l’allié inconditionnel de la gauche contre au FN : en remportant une victoire aussi indiscutable, l’UMP et ses alliés peuvent prétendre avancer seuls.
 
Vers où ? Etant donné que l’essentiel du pouvoir n’est plus en France, mais à Bruxelles, cela n’a, hélas, plus beaucoup d’importance.