Royaume-Uni : la fuite des cerveaux les mieux formés en mathématiques associée à l’arrivée de six fois plus d’immigrés sous-qualifiés

Royaume-Uni fuite cerveaux immigres sous-qualifies
 
Ils partent à la recherche de salaires plus élevés et de meilleures conditions de vie : un Britannique hautement qualifié en mathématiques sur dix choisit actuellement l’émigration. Ils gonflent les rangs des quelque 300.000 sujets de Sa Majesté quittant le Royaume-Uni chaque année. Dans le même temps, affirme une étude de University College London, si les émigrés les plus hautement qualifiés sont remplacés par autant d’immigrés au profil similaire, le plus souvent en provenance d’Asie du Sud, il en arrive six fois plus, d’Asie, d’Afrique et d’ailleurs, qui ont au contraire une culture mathématique très faible. Ces immigrés aux faibles qualifications sont deux millions, à comparer aux 684.000 Britanniques « hautement qualifiés » qui ont quitté le Royaume-Uni entre 1963 et 2011.
 
L’étude de l’UCL est publiée alors que David Cameron, sous la pression de son électorat, promet de réduire les chiffres de l’immigration afin que celle-ci n’excède pas chaque année les « dizaines de milliers », le nombre réel de nouveaux arrivants est bien plus important, dépassant les 250.000 par an. L’échec du Premier ministre britannique est patent, et s’accompagne d’une situation catastrophique : les nouveaux arrivants sont plus sujets au chômage et ne possèdent pas le minimum d’instruction nécessaire pour s’intégrer dans le marché du travail au Royaume-Uni.
 

RTT et fuite des cerveaux

 
Alors que les « cerveaux » forts en mathématiques émigrent vers l’Australie, les Etats-Unis, le Canada, l’Espagne, l’Irlande et la Nouvelle-Zélande, où ils peuvent espérer un salaire mensuel moyen de 2.580 livres contre 2.000 £ au Royaume-Uni – avec des semaines de travail de 55 heures au lieu de 44 dans leur pays d’origine – les immigrés sur le sol britannique ont six fois plus de « chances » de n’avoir jamais travaillé et présentent plus de risques d’être au chômage. Les femmes immigrées sont deux fois plus nombreuses à ne pas travailler que les femmes d’origine britannique.
 

Royaume-Uni : chômage et immigrés sous-qualifiés

 
Et au total, un travailleur faiblement qualifié en mathématiques sur quatre – sur le total des 9,6 millions de personnes en âge de travailler appartenant à cette catégorie – est aujourd’hui d’origine immigrée. Ainsi l’immigration a « conduit à une forte augmentation du nombre disponible de travailleurs à faible qualification », arrivant notamment désormais d’autres pays de l’Union européenne. Cette masse pèse sur les statistiques du chômage. La même étude estime ainsi que 6% des immigrés de 25 ans et plus présents au Royaume-Uni n’ont jamais eu un emploi rémunéré de leur vie.
 
C’est ainsi que change la configuration d’une société et d’une culture.