Royaume-Uni : pénurie de travailleurs, il n’y a plus que l’immigration

Royaume-Uni penurie travailleurs immigration
 
Dans divers secteurs de l’économie britannique, la pénurie d’ouvriers qualifiés est devenue telle que les entrepreneurs n’ont plus d’autre choix que de faire appel à l’immigration. Et contrairement à ce qui se passe dans de nombreux pays, les travailleurs qui arrivent pour combler les trous dans la main-d’œuvre peuvent demander des salaires confortables, voire inespérés. Ainsi en va-t-il des maçons portugais : celui qui sait monter un mur en briques peut espérer un salaire hebdomadaire de 1.000 livres sterling (près de 1.265 euros). Pour eux, le prix journalier a doublé.
 

L’immigration au Royaume-Uni : maçons, plombiers…

 
Qui manque ? Les « spécialistesv» des métiers manuels. Poseurs de briques, plombiers, électriciens, ingénieurs mécanistes, conducteurs d’engins… Disponibles à volonté ou presque au Portugal ou en Espagne, ils arrivent en masse sur les florissants chantiers du sud-est londonien, construisant une Europe de fait. Pourquoi y a-t-il de tels manques au sein de la population britannique, des manques si favorables à la « mobilité » dans le cadre européen ?
 

Une pénurie de travailleurs organisée ?

 
C’est une autre question, la même que l’on pose face au numerus clausus des médecins en France qui fait qu’une bonne proportion des médecins hospitaliers sont aujourd’hui issus de pays étrangers, souvent non-francophones…
 
La pénurie est même « sévère » au Royaume-Uni pour ce qui est des travailleurs manuels très qualifiés, ce qui explique la montée des prix. Les sociétés qui ont renoncé à former des jeunes au plus fort de la crise se retrouvent démunies avec la reprise.
 
Du coup les compagnies de construction n’ont pas d’autre choix que de payer plus cher – ou alors de ne pas participer aux appels d’offres pour nombre de chantier. L’économie britannique espère créer davantage d’emplois en 2015 qu’en 2014, déjà une année record, et les demandes de permis de construire sont au beau fixe.
 
Le gouvernement de David Cameron entend répondre au problème par la poursuite et l’extension de la politique de l’apprentissage.