27 mai : Saint Bède le Vénérable

Saint Bède le Vénérable
 

Né en Northumbrie, dans le nord de l’Angleterre, vers 672, dans les environs de Sunderland, il fut envoyé à l’âge de sept ans à l’abbaye de Wearmouth pour recevoir son éducation. Quatre ans plus tard, il se rendit à l’abbaye de Jarrow à une dizaine de kilomètres (ces deux monastères furent réunis en 688). « Depuis lors, j’ai toujours vécu dans ce monastère, me consacrant intensément à l’étude de l’Ecriture et, alors que j’observais la discipline de la Règle et l’engagement quotidien de chanter à l’église, il me fut toujours doux d’apprendre, d’enseigner ou d’écrire », rapporta-t-il dans son œuvre majeure, Historia ecclesiastica gentis Anglorum.

En 686, il fut un des rares occupants de l’abbaye à résister à une épidémie de peste qui s’y était déclarée. Reconnu pour ses qualités exceptionnelles, il fut élevé au diaconat vers 692 et ordonné prêtre vers 702. Grand érudit, Bède rédigea à partir de 701 un grand nombre d’ouvrages, des traités, des commentaires des Saintes Ecritures, des œuvres historiques, scientifiques… Il est considéré comme le « père de l’histoire anglaise ». Il fut le premier auteur qui écrivit des ouvrages en anglais.

Il passa la plus grande partie de sa vie à l’abbaye de Wearmouth-Jarrow, partageant son temps entre le travail manuel, l’étude et la prière, ne s’absentant que pour rendre visite à des ecclésiastiques en Grande-Bretagne.

Bède mourut dans son monastère, le 26 mai 735 ; sur son lit de mort, il dictait encore une traduction en anglais de l’évangile selon saint Jean. Dès le VIIIe siècle, il fut qualifié de Vénérable. En 1899, Léon XIII le proclama Docteur de l’Eglise et étendit son culte à toute l’Eglise catholique.

Dans son audience générale du 18 février 2009, Benoît XVI déclara : « Saint Bède voit croître l’universalité de l’Eglise qui ne se restreint pas à une culture déterminée, mais se compose de toutes les cultures du monde qui doivent s’ouvrir au Christ et trouver en Lui leur point d’arrivée. (…) Hormis l’emphase rhétorique, il est de fait que, à travers ses œuvres, Bède contribua de façon efficace à la construction d’une Europe chrétienne, dans laquelle les diverses populations et cultures se sont amalgamées, lui conférant une physionomie unitaire, inspirée par la foi chrétienne. »