26 avril : Saint Raphaël Arnaiz Baron

Saint Raphaël Arnaiz Baron
 

Né à Burgos, en Espagne, le 9 avril 1911, dans une famille de bonne bourgeoisie, il manifesta dès sa jeunesse de grandes qualités intellectuelles et artistiques, ainsi qu’une rare piété. Eduqué par les jésuites, d’abord à Burgos puis à Oviedo où ses parents s’installèrent en 1923, il fut très tôt gêné par une santé fragile, des accès de fièvre l’interrompant souvent dans ses études.

Ayant obtenu son diplôme d’études secondaires en 1929, il partit à Madrid pour y entamer des études d’architecture qu’il acheva début 1934. Durant ces années, il s’était posé la question de la vocation religieuse, et c’est tout naturellement qu’il entra chez les trappistes à Palencia, non loin de Valladolid. Quelques mois plus tard lui fut diagnostiqué un diabète de type 1 qui, en mai 1934, lui fit perdre 24 kilos en 8 jours ; il fut alors contraint de rentrer dans sa famille pour se rétablir.

Il dut d’ailleurs faire trois autres séjours dans sa famille entre 1935 et 1937, toujours pour se rétablir, alors que la guerre civile faisait rage, ainsi que les persécutions des chrétiens. Appelé sous les drapeaux, il fut toutefois réformé en raison de sa santé. Malgré ses souffrances, il n’abandonna jamais sa vocation mais, quand il rentra définitivement au couvent en décembre 1937, il ne fut admis que comme oblat conventuel, car il ne pouvait se conformer à toutes les rigoureuses règles trappistes.

Raphaël supporta avec patience et foi ses nombreuses souffrances, mais sa santé se dégrada très rapidement. Il mourut de complications liées à son diabète le 26 avril 1938, après avoir vécu un carême en pleine union avec le Christ. Il laissait de nombreux écrits spirituels faisant état de son parfait abandon. On y lit par exemple :

« Ne mettons pas la lumière sous le boisseau, nous dit Jésus (Mt 5,15)… Proclamons aux quatre vents notre foi, remplissons le monde de cris d’enthousiasme pour un Dieu si bon, ne nous lassons pas de prêcher son Evangile et de dire à tous ceux qui veulent nous entendre que le Christ est mort aimant, cloué sur le bois, qu’il est mort pour moi, pour toi, pour celui-là. Si nous l’aimons vraiment, ne le cachons pas ; ne mettons pas la lumière qui peut éclairer les autres sous le boisseau. »

Ou encore :

« Christ Jésus…, montre-moi ce savoir qui consiste à aimer le mépris, les injures, l’abjection ; enseigne-moi à souffrir avec la joie humble et sans cris des saints ; enseigne-moi à être doux avec ceux qui ne m’aiment pas ou qui me méprisent ; montre-moi cette connaissance que toi, du haut du Calvaire, tu montres au monde entier. »

Raphaël Arnaiz Baron fut canonisé par Benoît XVI le 11 octobre 2009 : « Il répondit oui à la proposition de suivre Jésus, de manière immédiate et décidée, sans limites ni conditions. (…) Frère Raphaël, encore proche de nous, continue à nous offrir par son exemple et son œuvre un parcours attractif, en particulier pour les jeunes qui ne se contentent pas facilement, mais aspirent à la plénitude de la vérité, à la plus indicible joie que l’on atteint pour l’amour de Dieu. “Vie d’amour… C’est là la seule raison de vivre” dit le nouveau Saint. Et il insiste : “De l’amour de Dieu provient toute chose.” »