Probablement originaire de Fondi, dans le Latium, à une centaine de kilomètres au sud-est de Rome, il naquit vers la fin du Ier siècle. Vers 166, il devint le 12e pape de l’Eglise, après la mort de saint Anicet. Reconnu comme le « pape de la charité », on sait qu’un de ses premiers actes fut de lever des fonds pour venir en aide à l’Eglise de Corinthe ; plus généralement, il voyait en Rome, chef-lieu de la chrétienté, non seulement le guide spirituel de l’Eglise, mais aussi son nécessaire soutien matériel.
Sotère lutta aussi contre les hérésies qui se répandaient à son époque, principalement le montanisme, doctrine hétérodoxe extrêmement rigoriste fondée sur de fausses prophéties eschatologiques, mais aussi le gnosticisme et le marcionisme. Il fixa de nombreuses dispositions relatives à la discipline et au culte, notamment quant à la célébration de Pâques et à la nécessité de la présence d’un prêtre pour bénir le mariage. Il mourut probablement en martyr, vers l’an 175, sous le règne de Marc-Aurèle.