Maria Laura de Jesus Montoya Upegui, de son nom de baptême, naquit le 26 mai 1874 à Jerico, dans le département d’Antioquia en Colombie. Deuxième d’une famille de trois enfants, elle perdit son père à l’âge de deux ans lors de la Guerre civile colombienne. Après la confiscation des biens de sa famille, elle vécut avec sa mère et les deux autres enfants dans une grande pauvreté.

Confiée aux soins de sa grand-mère, elle ressentit un grand abandon mais se réfugia dans la foi et la prière. En 1893, elle obtint un diplôme d’institutrice à la demande de sa mère afin d’aider à subvenir aux besoins de la famille. Mais durant toute son adolescence était né en elle le désir de devenir religieuse carmélite déchaussée. Pendant plusieurs années, elle travailla cependant comme institutrice, en assurant aussi l’évangélisation des enfants.

Voulant particulièrement apporter la Bonne Nouvelle aux Indiens, elle exerça à partir de 1908 dans les régions d’Uraba et de Sarare et fonda l’« Œuvre des Indiens ». Sa volonté d’être religieuse étant toujours bien présente, elle fonda avec quelques compagnes en 1914 à Medellin la Congrégation des Sœurs Missionnaires de l’Immaculée Vierge Marie et de Sainte Catherine de Sienne ; elle prit le nom de sœur Laura de Sainte-Catherine de Sienne. Bientôt, la communauté s’installa à Dabeiba, au contact des Indiens.

Laura de Sainte-Catherine de Sienne mourut à Medellin des suites d’une longue maladie le 21 octobre 1949. Elle fut canonisée par le pape François le 12 mai 2013 : « Sainte Laura Montoya a été un instrument d’évangélisation tout d’abord comme institutrice, puis comme mère spirituelle des autochtones, chez qui elle a infusé l’espérance en les accueillant avec cet amour appris de Dieu, et en les conduisant à Lui avec une pédagogie efficace qui respectait leur culture et ne s’opposait pas à elle. »