Pedro Sanchez prône un « ordre commercial équitable » chez Xi Jinping – mais de quoi il parle ?

Sanchez ordre commercial équitable
 

La Premier ministre espagnol Pedro Sanchez, socialiste comme de bien entendu, a été reçu lundi par Xi Jinping. Ce dernier doit être bien satisfait de son hôte, à qui il a proposé de « promouvoir conjointement le développement de l’IA (intelligence artificielle), de l’économie numérique, des énergies durables et d’autres domaines de haute technologie ». L’Espagnol, qui avait répondu par avance à son homologue Li Qiang en affirmant que « l’Espagne veut continuer à renforcer ses relations avec la Chine », a osé écrire sur X qu’il fallait « défendre ensemble un ordre commercial équitable, dans le plein respect du cadre multilatéral et en gardant nos marchés ouverts ». D’aucuns y verront une légère remontrance à la Chine à la veille de pourparlers cordiaux ; un appel à respecter les règles internationales… Mais la récente décision de la Commission européenne de surtaxer les véhicules électriques en provenance de Chine – véritable dumping – n’est pas une politique d’ensemble. Voilà plus de quarante ans que la Chine communiste a bénéficié de statuts et de règles qui lui ont permis, à coups de bas salaires et de délocalisations, de porter des coups souvent mortels à l’industrie de nombreux pays occidentaux, jusqu’à en faire l’une des plus grandes puissances économiques. Et cela continue, avec les subventions publiques chinoises aux industries non rentables. Pour l’ordre commercial équitable, on repassera !