Sarkozy contre le FNPS

Sarkozy contre le FNPS
 
On connaissait l’UMPS, slogan cher à Marine Le Pen, pour dénoncer l’alternance systématique qui gouverne la France depuis des décennies, sans qu’on finisse par y décerner, en-dehors des fioritures ou du rythme, quelque différence politique que ce soit. On a désormais, avec Nicolas Sarkozy, le FNPS, dans lequel le président de l’UMP dénonce une espèce d’alliance électorale objective, qui fait que le vote FN, en détournant les électeurs de la droite classique, favorise la continuation du système socialiste.
 
« Qu’il n’y ait pas d’ambiguïté, la seule alternative à la politique folle du Parti socialiste, c’est nous. Si vous votez pour les candidats du FN, vous aurez la poursuite de la politique socialiste », a lancé le patron de l’UMP à Marseille. « C’est une vérité objective. Voilà ce qui arrive quand on fait le mauvais choix au mauvais moment. » Les analystes ont voulu y voir une référence à l’élection législative partielle du Doubs, où le PS l’a emporté de justesse face au Front national. Mais on peut sans doute y voir un – mauvais – souvenir de l’élection présidentielle de 2012…
 

Le piège du FNPS

 
Poursuivant sur cette lancée, Nicolas Sarkozy a pris la défense du député-maire de Tourcoing, Gérald Darmanin, qui a été violemment pris à parti mardi par le premier ministre Manuel Valls après avoir qualifié Christiane Taubira de « tract ambulant » pour le Front national. Il n’a d’ailleurs pas épargné le ministre de la Justice, « cette fameuse garde des Sceaux si susceptible quand il s’agit d’elle et si injurieuse quand elle parle des autres et notamment des parlementaires de la République française ». Et de conclure à ce sujet : « Quand vous insultez un élu de la République française, même s’il ne partage pas vos opinions, vous insultez toute la représentation. »
 

Sarkozy contre Hollande. Un pronostic ?

 
L’ancien chef de l’Etat s’en enfin interrogé sur le bilan du président de la République : « Comment est-il possible en trois années d’avoir provoqué tant de dégâts ? En mentant comme il l’a fait, M. Hollande a semé la colère et je ne voudrais pas que cette colère sème un jour la violence dans notre pays. »
 
« Quand le chômage baissera, c’est que vous serez parti », a-t-il prédit.
 
On le constate tous les jours, nos politiques, à quelque parti ils appartiennent, sont extrêmement doués pour faire la leçon aux autres. Ils sont malheureusement beaucoup moins efficaces lorsqu’il s’agit de trouver des solutions efficaces, et moins encore pour les mettre en œuvre.
 
C’est notamment pour cette raison que Jacques Attali, a renvoyé dos à dos les UMPS et FNPS, en évoquant un FNUMPS.
 
Le diagnostic n’est pas faux. Ce qui ne fait nullement de l’ancien conseiller de François Mitterrand le sage qu’il voudrait être…