L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, qui a reçu Jordan Bardella au début de l’été, vient de livrer dans une interview au Figaro son analyse de la situation politique du pays. Il critique le choix de François Bayrou de se soumettre à un vote de confiance, « une forme de suicide politique », « à peu près le contraire de ce qu’il fallait faire ».
Il critique aussi Emmanuel Macron, « son inclination naturelle à gagner du temps et sa volonté de toujours vouloir faire entrer le pied droit dans la chaussure gauche ». En cas de défaut de confiance, il est « persuadé qu’il n’y aura pas d’autre solution que la dissolution ».
Ajoutant n’avoir « jamais fait d’accord avec le Front national, ni avec les Le Pen père ou fille », il précise : « Le RN est un parti qui a le droit de se présenter aux élections. Il peut donc aussi les gagner si c’est le choix des Français. A mes yeux, ils appartiennent à l’arc républicain. » Un soutien de poids pour un parti qui peine à briser le « plafond de verre ».
Interrogé sur l’immigration, il livre cette analyse : « La crise migratoire n’a pas commencé ! Le pire est à venir, avec une immigration qui, pour des raisons culturelles, religieuses et économiques, n’est plus assimilable. C’est un risque existentiel pour l’Europe. »