Mgr Athanasius Schneider, évêque auxiliaire de Sainte-Marie d’Astana, en est convaincu : l’heure viendra où un pape célébrera de nouveau la messe traditionnelle en latin dans la basilique Saint-Pierre. Dans une interview en langue allemande avec Andreas Wailzer pour LifeSiteNews, Mgr Schneider a redit l’importance que revêt pour lui la messe traditionnelle, affirmant qu’elle a toujours un bel avenir dans l’Eglise catholique.
« Cette manière de célébrer la messe, que j’appelle la messe des siècles, ne peut être détruite : aucun pape ne peut y mettre fin, malgré tous ses efforts », a déclaré l’évêque du Kazakhstan. « Elle survivra. Peut-être deviendra-t-elle clandestine pendant un bref moment, mais elle survivra dans les catacombes. »
« Un jour, j’en suis convaincu – c’est mon opinion personnelle – un pape célébrera la messe traditionnelle à Rome, dans la basilique Saint-Pierre, avec la plus grande solennité », a-t-il ajouté, précisant qu’il refuse d’employer les termes de « vieille messe » pour décrire la messe traditionnelle. Il préfère parler de la « nouvelle messe », car elle est aujourd’hui la « messe de la jeunesse » en même temps qu’elle est la « messe des siècles ». Ses textes et ses rubriques remontent au moins au IVe siècle et à saint Ambroise, a-t-il insisté.
Mgr Schneider : la messe traditionnelle n’a jamais connu une rupture du rite
Au cours de ses deux mille ans d’histoire, la messe traditionnelle a toujours « évolué très lentement », sans aucune rupture dans le rite, même si de petits changements ont été apportés au fil des siècles, a souligné Mgr Schneider : « De petites, de très petites choses peuvent toujours être modifiées, mais jamais de manière radicale, mais au contraire avec beaucoup de prudence. »
Interrogé sur le fait de savoir si la messe traditionnelle redeviendra un jour la norme dans l’Eglise catholique, Mgr Schneider a répondu qu’à son avis c’est la « soi-disant nouvelle messe » qui sera réformée « étape par étape pour se rapprocher le plus possible de la messe des siècles », la messe traditionnelle qui ne sera pas modifiée, selon lui, sinon par l’ajout de certaines préfaces ou de nouvelles fêtes.
Mgr Schneider l’affirme : la messe traditionnelle survivra
Ce qui pourrait alors distinguer la « nouvelle messe » de la messe traditionnelle serait l’utilisation plus importante des langues vernaculaires, peut-être accompagnée de « quelques changements minimes dans les rubriques », a-t-il ajouté.
« Mgr Lefebvre a dit un jour que s’il devait choisir entre célébrer le Novus Ordo, c’est-à-dire la nouvelle messe, entièrement en latin, et célébrer le rite traditionnel entièrement en français, il préférerait célébrer le rite traditionnel entièrement en français plutôt que le Novus Ordo en latin. Et il avait raison », a conclu Mgr Schneider.