Fils d’un haut fonctionnaire romain, préfet du prétoire des Gaules et chrétien, né à Augusta Treverorum (Trèves) en 339, il étudia le droit à Rome. Il suivit au départ les traces de son père et travailla à partir de 370 pour le préfet du prétoire d’Illyricum, avant de devenir gouverneur de la province de Ligurie-Emilie, à Milan. C’est à ce titre qu’il dut intervenir en 374 pour rétablir l’ordre entre catholiques et ariens après la mort de l’évêque Auxence, lui-même arien. Il fut alors désigné comme évêque par la foule, tant par les fidèles que par les hérétiques.

Ordonné prêtre puis sacré évêque, Ambroise distribua ses biens aux pauvres. Il étudia particulièrement l’Ecriture sainte et les Pères orientaux et diffusa la pratique orientale de la méditation des Ecritures dans le christianisme latin. Il ramena aussi à la communion les ariens de Milan et lutta de manière générale contre les hérésies qui divisaient alors le monde chrétien. Il vivait par ailleurs comme un moine, dans la pauvreté et la prière continuelle. Il eut un rôle important dans la conversion de saint Augustin.

Il écrivit par ailleurs de nombreux textes, des traités doctrinaux, des ouvrages de catéchèse, plusieurs hymnes dédiés à la liturgie… et eut une importante correspondance. Il participa aussi à réformer la liturgie, en introduisant en Occident la pratique du chant liturgique. De plus, il établit un rite pour la célébration de la messe, que l’on retient sous le nom de rite ambrosien.

Ambroise mourut à Milan le 4 avril 397. Il fut proclamé Docteur de l’Eglise par Boniface VIII en 1298 ; il est aussi l’un des quatre Pères de l’Eglise occidentaux. Lors de son audience générale du 24 octobre 2007, Benoît XVI déclara : « Comme l’Apôtre Jean, l’Evêque Ambroise – qui ne se lassait jamais de répéter : “Omnia Christus est nobis ! ; Le Christ est tout pour nous !” – demeure un authentique témoin du Seigneur. Avec ses paroles, pleines d’amour pour Jésus, nous concluons ainsi notre catéchèse : “Omnia Christus est nobis ! Si tu veux guérir une blessure, il est le médecin ; si la fièvre te brûle, il est la source ; si tu es opprimé par l’iniquité, il est la justice ; si tu as besoin d’aide, il est la force ; si tu crains la mort, il est la vie ; si tu désires le ciel, il est le chemin ; si tu es dans les ténèbres, il est la lumière… Goûtez et voyez comme le Seigneur est bon : bienheureux l’homme qui espère en lui !” (De virginitate, 16, 99). Plaçons-nous aussi notre espérance dans le Christ. Nous serons ainsi bienheureux et nous vivrons en paix. »