Le funérarium à compostage humain installé dans l’Etat de Washington s’appelle « Recompose » et propose une technique permettant de réaliser une « réduction organique naturelle » – rien de bien nouveau jusque-là – mais elle s’empare ensuite des restes humains pour les transformer en fertilisant (les proches peuvent ainsi voir, s’ils le veulent, Papy pousser dans leur jardin).

Pour ce faire, « Recompose » place le corps dans un récipient dans lequel ont été déposés des copeaux de bois, de la paille et de la luzerne. Cela aide les micro-organismes et les vers à faire leur travail en environ un mois et demi, après quoi le corps s’est transformé en deux mètres cubes d’engrais.

L’approche est plus matérialiste encore que celle de l’incinération qui comprend tout de même la conservation des cendres et le respect pour les restes mortels… Mais elle est suprêmement « écologique » puisqu’elle dispense d’avoir recours à des cercueils en bois, à des « terrains urbains » (le cimetière, c’est ringard et ça prend de la place), ni aux pierres tombales ou à la « crémation » accusée de contribuée au « changement climatique ».

Au fond de tout cela, l’idée de la fusion avec la Terre et la nature qui transforme les corps en plantes et en fleurs… Et l’âme dans tout ça ? L’âme, qu’est-ce que ça pèse, apprenait-on déjà en Russie soviétique…