En 2023, le déficit de la Sécurité sociale était de 10,8 milliards d’euros, il doit en atteindre 23 en 2025 selon la Cour des comptes. Plus du double, le pire résultat depuis 2012, et il n’y a pas d’espoir que cela s’améliore : tous les déficits s’aggravent en même temps. La branche maladie affiche 17,2 milliards de pertes (3,4 de plus qu’en 2024, la branche vieillesse et le Fonds de solidarité vieillesse atteignent une perte de 5,8 milliards (1,3 de plus qu’en 2024). Ce qui est en cause : des prévisions de recettes systématiquement trop optimistes, jamais atteintes depuis trois ans. Pour s’en sortir, le nouveau projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) compte sur l’impôt (avec notamment la taxation des organismes d’assurance maladie complémentaire) dont il espère 5 milliards, mais qui serait… à la charge des assurés dont les cotisations augmenteraient mécaniquement. A terme, la Cour des comptes est pessimiste : « La trajectoire financière de la Sécurité sociale ne se redresse pas et l’accumulation de déficits conduit à la reconstitution d’une nouvelle dette sociale, de plus de 100 Md€ d’ici à 2029. »











