C’est dans ce rôle que Peter Navarro, qui traite pour Donald Trump la question controversée des droits de douane, voit la Grande-Bretagne. Il l’a confié en exclusivité au quotidien conservateur britannique The Telegraph. Il estime que le gouvernement de Keir Starmer doit résister aux « cadeaux truqués » de Pékin et éviter de devenir un « dépotoir » pour les marchandises que la Chine ne peut plus vendre aux Etats-Unis. Comme de nombreux membres de l’administration Trump, M. Navarro se méfie des investissements chinois dans l’immobilier et les infrastructures britanniques, ainsi que de leur influence sur les marchés monétaires britanniques. Il a ajouté : « Et soyons francs, le Royaume-Uni a été un serviteur trop complaisant du Parti communiste chinois en raison des cadeaux truqués que la Chine offre pour étendre son soft power. » Le chancelier de l’Echiquier du Royaume-Uni espère, lui, que la Chine insufflera un milliard de livres sterling dans l’économie britannique ces cinq prochaines années. Navarro s’inquiète d’autant plus que, malgré le Brexit, Londres négocie avec l’Union européenne pour déterminer une position commune face à la Chine.