Vivre ensemble, choc des civilisations, communautarisme, racisme, islamophobie, terrorisme : de New York à Aubervilliers et Sisco, la dialectique mondialiste invente le mouvement perpétuel

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La rixe de Sisco en Corse, près de Bastia, le meurtre de deux musulmans à New York et la mort d’un Chinois à Aubervilliers montrent que le choc des civilisations et le terrorisme engendrent le communautarisme. Les mots de racisme et d’islamophobie sont utilisés pour masquer les difficultés que provoquent le vivre ensemble au profit de la dialectique mondialiste. Le laïcisme laïque se donne pour la solution des problèmes qu’il provoque.
 

La troisième guerre mondiale aura bien lieu

 
C’est parti, de Sisco en Corse où l’on s’embroche au harpon pour une photo, à New York où un imam vient d’être assassiné et Aubervilliers où les Chinois sont ciblés et où l’un d’entre eux vient de mourir, la guerre civile, ou la guerre de religions, ou le choc des civilisations au coin de la rue, quel que soit le nom qu’on lui donne, la chose a commencé : les communautés de l’empire euraméricain, lasses du vivre ensemble, se battent. Le mois d’août et sa torpeur sont le moment idoine pour faire passer sans que le public s’en aperçoive trop un événement désagréable dont il ne mesure pas immédiatement la portée : en général, il s’agit d’une hausse des tarifs du gaz, mais, en août 14 par exemple, cela fut la fin d’une civilisation. Cela pourrait bien être quelque chose de semblable aujourd’hui, car le racisme, l’islamophobie, le terrorisme, le communautarisme et quelques autres ismes s’affrontent dans une dialectique piégée qui sert au bout du compte la maçonnerie et son projet mondialiste.
 

Sisco : islamophobie, racisme ou légitime ras-le-bol ?

 
L’île corse, peu habituée à l’invasion, avait donné dès le mois décembre dernier l’exemple d’une résilience particulière, d’une insurrection identitaire, après le caillassage d’un camion de pompiers par des assaillants d’origine maghrébine. Les médias comme il faut avaient pudiquement nommé « incidents d’Ajaccio » une émeute populaire déclenchée aux cris de « Arabi fuori », les Arabes dehors. Ce slogan laisse à penser que les locaux ne placent pas la difficulté qui les tracasse sur le plan de la religion et ne souffrent de nulle islamophobie, mais qu’ils rejettent comme invasive une communauté ethnique. Les incidents de Sisco, en ce mois d’août, montrent un progrès rapide du phénomène : des touristes ayant voulu prendre en photo des baigneuses musulmanes dans leur ravissant, mais somme toute surprenant, burkini, ont été agressés à coup de harpon et de machette. La population corse leur a prêté main forte et serait bien près de donner désormais dans l’islamophobie. Les bien-pensants on naturellement crié par précaution au racisme, appelé au calme pour préserver le vivre ensemble, mais il semble bien que le Corse, un peu buté, n’ait nulle envie de vivre ensemble avec ses envahisseurs, surtout quand ceux-ci imposent leurs coutumes par le couteau.
 

A New York et à Aubervilliers, le communautarisme monte

 
Les ressortissants de l’islam, contrairement à ce que l’affaire corse et la vague de terrorisme qui frappe depuis un an l’Europe et l’Amérique pourraient donner à penser, ne sont pas toujours les agresseurs, il arrive qu’ils soient les victimes : c’est ce qui s’est passé à New York lors du meurtre d’un imam originaire du Bangladesh et de son associé lundi 15 août. Mais, bien que les musulmans de New York parlent de crime haineux et d’islamophobie (des pancartes « Muslim lives matter » sont apparues), la police semble penser que, si le communautarisme n’est pas étranger au crime, celui-ci a probablement eu lieu au cours d’une rixe entre Bangladais et Hispaniques à propos d’une sombre affaire de parking.
 
A Aubervilliers, c’est un Chinois qui, bousculé lors d’un vol, s’est tué en heurtant le trottoir. La communauté chinoise se plaint que « les Asiatiques » soient systématiquement pris pour cibles par « les jeunes » dans le département de la Seine Saint Denis, et menace de se « faire justice » elle-même, même si le maire communiste et d’origine maghrébine d’Aubervilliers, Meriem Derkaoui, en plein déni, parle de « crime crapuleux », appelle classiquement à ne pas céder à « la stigmatisation et à la division » et réclame non moins classiquement plus d’effectifs.
 

Avec le terrorisme, le vivre ensemble fait place au choc des civilisations

 
On doit noter, en Corse, à Aubervilliers, à New York, que des musulmans sont toujours parties prenantes, sous une forme ou sous une autre, de ces affrontements communautaires. Le choc des civilisations prévu, planifié et voulu par Samuel Hutington et le CFR, déjà bien visible au Proche Orient, sensible en Occident par les attaques terroristes, mais resté larvaire jusqu’ici dans la vie quotidienne des villes d’Euramérique, arrive désormais en pleine lumière. Une polémique esquissée autour du voile se dessine nettement et officiellement avec le burkini . On parle laïcité et on parle politique. Indépendamment du goût personnel et de la liberté de chacun et chacune, se pose la question de la conquête de l’espace public par l’islam. La décision de plusieurs maires, soutenus par Manuel Valls, d’interdire le burkini, celle du Conseil représentatifs des musulmans d’attaquer les arrêtés municipaux devant les tribunaux, préfigurent des combats plus violents et permet de placer la controverse sur le terrain choisi par la maçonnerie au lieu de résoudre la question primordiale de l’invasion.
 

Rhétorique « laïque » et dialectique mondialiste

 
Ici et là on entend, parmi les noms d’oiseau habituels, racisme, islamophobie, des voix féministes, et la dialectique dite « laïque » se développe largement, appelant les musulmans à séparer la sphère publique de la sphère privée, et à se démarquer non seulement du terrorisme, mais aussi de tout fondamentalisme pour fonder un islam modéré à la française. Cette rhétorique dominante est une vaine illusion, les sondages montrant qu’une forte minorité de musulmans se solidarisent avec le terrorisme djihadiste, et qu’elle s’y trouve encouragée tant par les positions occidentales en Palestine que par les agressions militaires au Proche Orient. D’autre part, une majorité de musulmans partage la morale musulmane, notamment en matière sexuelle : on ne saurait ni s’en étonner, ni d’ailleurs lui donner tort. Sans doute la « prison » du burkini et du voile, pour reprendre le vocabulaire de Nathalie Kosiusko-Morizet, n’est pas souhaitable, mais il serait bon de s’interroger sur la « liberté » du corps qui débouche sur la pornographie, l’avortement et le mariage gay. Le vivre ensemble des Français de souche et des immigrés musulmans ne peut donc que déboucher sur le choc des civilisations. La laïcité n’est en la matière qu’un cautère sur une jambe de bois.
 

Le projet mondialiste impose l’invasion et le communautarisme

 
Or il y aurait un moyen tout simple de mettre fin  à la guerre déclenchée : stopper l’invasion en Occident, stopper l’agression au Proche Orient. La Paix d’Augsbourg, si chère aux protestants et aux laïques, n’a pas dit autre chose pour ramener la paix entre les Habsbourg et les princes réformés : Cujus regio, ejus religio, tel prince, tel religion. A défaut de poser la question de la Vérité et des fausses religions, cette solution (chacun chez soi) serait plébiscitée par tous les peuples d’Europe et du Moyen Orient, donc d’une grande facilité de mise en œuvre et d’une efficacité totale. Or, à aucun moment aucun dirigeant n’a songé à la mettre en œuvre. Même un Viktor Orban ne va pas si loin, ni si simple. Quant aux autres, de Peter Sutherland à Jean-Claude Junker en passant par Angela Merkel et François Hollande, ils maintiennent le dogme intangible de l’ouverture totale des frontières aux biens, aux personnes et aux religions. Quel que soit le prix à payer. Bernard Cazeneuve vient de donner en plein mois d’août une nouvelle preuve de maximalisme de l’invasion dans un communiqué conjoint avec le ministre du logement : il y supprime toute distinction entre clandestins et immigrés légaux, et préconise l’accueil sans distinction de tous les migrants, au rebours de l’intérêt des nations et de la volonté des peuples.
 

Quand la folie du vivre ensemble brise l’unité nationale en Corse

 
Le prix à payer de cette politique d’invasion intransigeante est très élevé pour les Etats qui s’y livrent. Sans compter l’appauvrissement et la souffrance des peuples dont ils ont théoriquement la charge, on doit relever d’innombrables inconvénients. Dans les exemples qui nous occupent, on note pour la Corse, le discrédit total de l’Etat et le coup de pouce donné à ceux qu’on nomme par antiphrase « nationalistes », c’est-à-dire aux séparatistes : Paris jouant la carte islamo-maghrébine du vivre ensemble, le sentiment identitaire corse ne saurait jouer que contre l’unité nationale, et l’Etat agit ainsi contre la nation, produisant la balkanisation de la France au profit du projet mondialiste.
 
Autre phénomène à prendre en compte, la guerre déclarée contre Daech et les bombardements au Proche Orient provoquent inévitablement une solidarité musulmane contre la France. La politique menée par l’Etat et ses médias est donc apparemment absurde : mais c’est précisément ce qui doit attirer l’attention sur ses véritables objectifs.
 

Le choc des civilisations moyen du vivre ensemble et vice-versa

 
La réalité est que le choc des civilisations a précisément pour but le chaos d’où sortira la gouvernance globale. L’Empire, c’est la guerre qui sert à promouvoir la révolution. Il a détruit les pays arabes, à commencer par l’Irak, pour y imposer la « démocratie », et détruit l’Europe pour y imposer le vivre ensemble, ce qui est au fond la même chose. La dialectique mondialiste a inventé, à défaut du mouvement perpétuel, un mouvement perpétuellement autoentretenu. Elle a créé le « terrorisme » au Moyen-Orient, l’invasion en Europe, donc la réponse du « racisme » et le fait social du « communautarisme », avec notamment « l’islamophobie ». Après, il n’y a qu’à laisser aller, ça marche tout seul : la guerre à l’extérieur justifie la force de l’Empire, ses méthodes de flicage, et la guerre entre communautés justifie l’Etat garde-chiourme censé arbitrer le chaos qu’il a créé entre les peuples qu’il régente. En prime, le sang versé par Daech et les burkinis permettent de montrer du doigt « tous les intégrismes » et d’emmener le troupeau humain vers une « religion naturelle » sans dogme, ce à quoi même le pape apporte son aide.
 

Même Trump et la résilience corse servent la dialectique mondialiste

 
C’est que les adversaires, apparents ou réels, du système contribuent au mouvement. Avec son projet de test idéologique qui conditionnerait l’octroi du visa d’entrée aux Etats-Unis, par exemple, Donald Trump entre dans la logique mondialiste : il substitue à la notion classique d’appartenance à une nation, celle, parfaitement maçonne et mondialiste, de soumission à des « valeurs  de tolérance » : ces valeurs sont opposées selon lui à celles du terrorisme islamique, mais la soumission idéologique est semblable. Autre effet de la guerre qui entre dans la dialectique mondialiste, l’alliance Russie Etats-Unis dans la bataille d’Alep contre les rebelles islamistes. Ou encore la déclaration de guerre au terrorisme islamiste par le FLNC du 22 octobre, qui attaque l’Etat français, appelle les « musulmans de Corse » à combattre ensemble l’islamisme radical et condamne les « idéologies fascisantes » identitaires.
 
Tout, en fin de compte, contribue à lutter contre le « fanatisme » (un terme repris par Donald Trump) et le « racisme », au profit de l’idéologie mondialiste du vivre ensemble. De sorte que le vivre ensemble, qui est à l’origine du problème, se sert du problème qu’il a provoqué pour amener à toujours plus de vivre ensemble et s’autojustifier. La dialectique maçonnique, terrible et tyrannique, triomphe.
 

Pauline Mille

 
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