Ultime solution pour une ville en Irlande : bloquer les bus de migrants

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Les autorités les font venir de nuit pour prévenir les oppositions et éviter les manifestations – signe que leur conscience est bien lourde. Mais trop, c’est trop. A Buncrana, dans le comté de Donegal, en Irlande, 200 personnes n’ont pas hésité à veiller pour bloquer l’arrivée de deux bus de migrants, à la mi-octobre. Des bus remplis de jeunes hommes qui ont bien souvent menti sur leur âge et leur pays d’origine pour obtenir le statut de réfugié. Des jeunes hommes qui vont errer, avec quelque argent, mais sans travail. Occuper des logements. Intensifier l’attente pour des services qui se font rares, notamment les services médicaux. Avec quel avenir ?

Cette politique de l’autruche devient effrayante et commence à faire réagir les populations qui prennent elles-mêmes les choses en main.

 

« Une énorme inquiétude à travers Buncrana » en Irlande

C’est une petite ville du nord d’Irlande, sur le bord de la mer. Des migrants, elle a déjà dû en accueillir, sans préavis, comme des Syriens, en 2019. Et beaucoup sont arrivés les six derniers mois. Aujourd’hui, près de 30 % de ses 6.000 à 7.000 habitants sont nés à l’étranger. Et les jeunes autochtones quittent la région, faute de pouvoir vivre correctement ; 600 des moins de 25 ans sont partis depuis Noël, car ses services et ses opportunités de logement sont mis à rude épreuve.

Tellement que certains habitants qui tiennent à rester malgré tout, ont pris le parti, cette fois, de s’opposer à cette nouvelle arrivée : 66 migrants supplémentaires qu’on dirigeait vers les refuges de Buncrana où seulement 19 lits étaient disponibles… 66 hommes non contrôlés et peu contrôlables placés dans un centre de la ville qui se trouvait juste à côté de quatre écoles et d’une bibliothèque. Une chaîne humaine a été formée pour empêcher les bus de passer, le 16 octobre dernier.

Racistes ? « Ça ne marche plus, cette manière de mettre fin au débat », disait l’un des manifestants. En colère, oui. Epuisés par un gouvernement qui leur demande d’abandonner jusqu’à leurs toits (il faut savoir que tout logement vide est réquisitionné et que le gouvernement loue des maisons pour héberger les migrants, faisant fatalement monter les prix du marché), leurs emplois, leur sécurité. Et si 200 personnes sont venues, sans préavis, se mettre en travers de la route de ces bus, ils étaient plus d’un millier à soutenir le mouvement sur les réseaux sociaux, via sa page Facebook.

 

« Tous nos jeunes partent et la ville évolue si vite »

Leur question est la suivante : pourquoi a-t-on cessé de communiquer avec les populations locales sur le sujet ? Les gens prennent peur car ils sont volontairement « laissés dans le flou » quant aux projets du gouvernement (qui a compris qu’il valait mieux ne rien dire). Et c’est la même politique partout en Irlande qui a été adoptée, pour toutes les ouvertures de centres pour migrants et demandeurs d’asile.

Selon les chiffres du gouvernement, ils étaient quelque 1.239 à être hébergés dans le Donegal fin août 2023, et près de 6.000 Ukrainiens.

Et plus de la moitié sont sans documents d’identité, si l’on s’en réfère aux derniers chiffres publiés par le ministère de la Justice : plus de 60 % de ceux qui ont demandé l’asile entre février 2022 et février 2023, à l’aéroport de Dublin, n’avaient rien sur eux. Ce chiffre n’inclut pas les Ukrainiens qui avaient de quoi justifier leur venue… pour les autres, c’était apparemment plus compliqué.

« Nous pouvons constater que la plupart de ceux qui viennent ne fuient pas du tout la guerre » confiait un manifestant de Buncrana. La méthode ne date pas d’hier. Aux Etats-Unis, on estime que plus de 70 à 90 % des demandes d’asile sont frauduleuses.

Contraints à s’organiser pour se protéger, c’est l’ultime solution de ces personnes, « bonnes gens authentiques de Buncrana » comme le disait un conseiller local, « véritablement préoccupées ». Le danger est déjà une réalité à Buncrana, selon une habitante, Margo Kelly, qui a déclaré au site Gript : « Je connais des femmes comme moi qui ont peur de ce qui se passe. J’ai toujours pu me promener dans la ville à toute heure du jour ou de la nuit, maintenant j’aurais peur de le faire. Nous sommes nombreux à nous sentir étrangers dans notre propre pays. »

 

Quelle solution contre les migrants ?

Comme le notait un journaliste du site TheNewAmerican, il est certain que les villes dépassées par l’émigration tous azimuts ont moins, voire plus du tout de problèmes de wokisme. « Comme à Hamtramck, dans le Michigan, désormais dominée par les musulmans – où l’exposition publique du drapeau de la « fierté » a été récemment interdite – la politique migratoire de gauche de l’Europe pourrait présager la disparition du gauchisme. »

Alors faut-il choisir entre Gomorrhe ou Mogadiscio, se demande-t-il ?

Buncrana avait organisé cette année son défilé annuel de la « fierté gay », « plus grand » cette fois-ci, avec « des enfants tenant des banderoles et agitant des drapeaux, avec des vitrines affichant un soutien enthousiaste », racontait une manifestante. Pauvre et triste insolence d’un crépuscule de civilisation qui a renié sa foi et ses origines : elle risque, de fait, de ne pas faire long feu. A moins que les autres ne soient rattrapés par la pourriture occidentale. Dans les deux cas, ça ne finit pas très bien.

 

Clémentine Jallais