Les Souvenirs de Marnie sont le dernier dessin animé, très attendu, des Studios Ghibli, qui représentent le sommet de la qualité du travail nippon dans ce domaine – réputation méritée encore dans ce film. Il faut saluer l’excellence du graphisme, le travail des couleurs, de la profondeur, du décor, véritablement exceptionnels. L’histoire, sympathique, de l’amitié de deux demoiselles de douze ans, tire vers l’onirisme et une forme fantastique proposée par touches, délicatement. Les fantômes ne sont absolument pas effrayants, nullement difformes, au contraire très semblables aux vivants, et se comportent en ancêtres bienveillants pour leurs descendants. Les adultes comprennent tout très vite, et l’intrigue paraît seulement un peu trop linéaire, malgré un léger rebondissement final. Le spectateur s’attache aux magnifiques paysages d’après nature, l’été, des villages côtiers d’Hokkaido, la grande île du nord du Japon.
Souvenirs de Marnie : un spectacle familial
Une préadolescente, Anna, orpheline, élevée avec amour par une lointaine parente qu’elle refuse durement d’appeler mère, légèrement instable, renfermée, pénible selon les critères nippons (soit quand même peu de choses comparé au triste état actuel de notre France, relevons-le au passage), est envoyée à la campagne sur les conseils du médecin de famille. Elle se laisse apprivoiser par son nouvel environnement rural, et sa nouvelle amie singulière, blonde, rareté au pays du soleil levant. Les Souvenirs de Marnie, sans atteindre cependant au chef d’œuvre, proposent un film sympathique et familial.