La souffrance excessive, le sentiment de ne plus rien pouvoir apporter à la société, voilà ce que Stephen Hawking envisage comme motifs d’un éventuel suicide assisté. Le physicien tétraplégique – et athée – a fait cette confidence à Dara O’Briain lors d’un entretien sur la chaîne BBC1 dont la diffusion est prévue le 15 juin. Sans attendre, la presse britannique a donné une forte publicité aux déclarations pro-euthanasiques du savant de renommée mondiale, à l’heure où le Royaume-Uni se trouve, comme de nombreux pays, sous la pression du lobby maçonnique de la « mort choisie ». Hawking ajoute que le sentiment de « devenir un fardeau » pour son entourage pourrait également dicter un tel choix.
Stephen Hawking, 73 ans, jouit d’une forte notoriété non seulement dans le monde scientifique mais aussi dans les médias, et partant auprès de l’homme de la rue. Cloué dans son fauteuil roulant par une maladie neuronale motrice, parlant à travers un synthétiseur de voix, il est le symbole du degré de réussite que peut atteindre un handicapé malgré son état, argument vivant contre la mise à mort des malades, des fragiles, des personnes souffrant d’une anomalie génétique.
Pour le lobby du suicide assisté, les propos de Stephen Hawking sont une aubaine
Il est d’autant plus important pour les médias favorables à l’euthanasie de répercuter ce genre de propos qui vont dans le sens d’une fin de vie choisie. En annonçant qu’il pourrait choisir pour lui-même le suicide assisté, Stephen Hawking a certes précisé que ce serait uniquement dans les cas qu’il a énumérés – forte souffrance, plus rien à offrir au monde, sentiment d’être un poids – mais il a ajouté : « Garder une personne en vie contre son souhait constitue l’ultime indignité. »
Et il a précisé : « Mais plutôt être damné que de mourir avant que je n’aie mieux compris et dévoilé l’univers. » C’est le cri ultime du matérialiste qui ne comprend pas l’origine de la vie mais qui veut à tout prix exclure sa création par Dieu, se réfugiant dans l’évolutionnisme. Que veut dire pour lui la damnation ? Rien, sans doute… Espérons-le.
Stephen Hawking ne veut pas être un fardeau, ni trop souffrir, ni ne rien contribuer à la société
En 2013, déjà, Stephen Hawking avait soutenu publiquement la « mort assistée », justifiant à la fois le suicide assisté et l’euthanasie : « Nous ne laissons pas souffrir les animaux, alors pourquoi le faire pour les êtres humains ? »
C’est là encore la conséquence logique du matérialisme évolutionniste. Qui est à la racine de toute l’agitation pour faire accepter la mise à mort d’êtres humains dont on nie la nature spécifique, à la fois animale et spirituelle, et la création à l’image de Dieu. C’est ce que, généralement, le lobby de l’euthanasie ne met pas en évidence, se contentant de surfer sur les sentiments de peur et de pitié.
Ce sont la peur, la compassion, la pitié, l’empathie qui sont exploitées également dans ces propos de Stephen Hawking : l’entretien réalisé par la BBC est un portrait intimiste du savant qui joue sur la corde sensible. Son mariage, ses enfants, ses difficultés, son sentiment de solitude, sa timidité devant les inconnus… du travail d’artiste.