Tout laisse croire que le projet du Conseil fédéral d’exclure de l’accès à l’aide sociale les travailleurs de l’Union européenne qui perdent leur travail en Suisse deviendra effectif. Citoyens de l’UE, de l’Islande, du Liechtenstein ou de Norvège ne pourront prétendre à rien, selon ce projet approuvé par une large majorité au sein du Conseil, gauche comprise, à l’issue de la période de consultation qui a pris fin mercredi.
Consensus autour de la préférence nationale en Suisse
La préférence nationale fait ainsi en Suisse l’objet d’un large consensus.
Ceux qui ne travaillent pas ou qui auront épuisé leurs droits au chômage pourraient carrément perdre leur droit de séjour en Suisse.
Les aides sociales pour les Suisses
Si gauche et droite sont d’accord, la droite demande même davantage. L’UDC plaide pour des mesures encore plus draconiennes, demandant une exclusion de l’aide d’urgence pour les citoyens de l’UE et une limitation de l’accès à l’assurance chômage et à l’AVS (assurance vieillesse et survivants).
Le parti réclame aussi un élargissement de ces mesures : le permis B, valable 5 ans, ne devrait plus être accordé automatiquement pour les citoyens de l’UE.
Ces mesures ont été proposées peu de temps avant la votation du 9 février dernier contre « l’immigration de masse » à la suite de l’initiative de l’UDC.