Vers la suppression des notes à l’école ?

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Il y a quinze jours, le ministre de l’Education Nationale, Najat Vallaud-Belkacem, visitait un collège du Gers ayant abandonné la notation de 0 à 20 pour des points de couleurs et s’en félicitait…
 
Quelques jours plus tard, le président du Conseil supérieur des programmes (CSP) déclarait : « Notre école pourrait parfaitement faire sans la note sur 20 ».
 
Michel Lussault, qui pilote depuis deux mois cette instance créée par Vincent Peillon en 2013 et chargée de revisiter les programmes et leur évaluation, préconise un véritable changement pour mettre en place cette fameuse « évaluation bienveillante »…
 
Un rapport de onze pages rendu public lundi recommande donc sans surprise l’abandon des moyennes, ces « calculs artificiels », et suggère la mise en place d’une nouvelle échelle comportant quatre à six « niveaux de maîtrise ».
 
On cherche désormais une évaluation « positive », au-delà de la « réponse binaire de succès et d’échec ».
 
Finis les contrôles réguliers, finies les notes, il s’agirait désormais de valider un socle commun…
 

La suppression des notes à l’école décidée par l’ONU

 
Cette volonté politique de supprimer les notes, qui demeurent aujourd’hui un moyen clair de saisir ses lacunes et de constater sa progression, ne date pas d’hier et n’est pas née dans la tête de l’un de nos ministres de l’Education.
 
C’est en 1990 qu’elle a été préconisée, lors d’une conférence internationale sur « L’éducation pour tous », tenue à Jomtien en Thaïlande sous l’autorité de l’ONU. Officiellement chargée de rendre l’éducation accessible à tous, cette conférence a en réalité abouti à des décisions qui visent à supprimer l’enseignement académique et intellectuel et en particulier les moyens d’évaluation. Il ne faut plus ordonner, contraindre, sanctionner… Eléments pourtant essentiels à la progression, dans tous les domaines.
 
Le moyen le plus sûr d’être tous « égaux », c’est d’être tous mauvais…