Le président américain Donald Trump devrait signer prochainement un nouveau décret pour protéger les Etats-Unis du terrorisme islamique. Intitulé « Protéger la nation des attaques terroristes des ressortissants étrangers », le projet de décret annonce la fermeture des frontières des Etats-Unis aux étrangers issus de plusieurs pays à haut risque – qui se trouvent être musulmans – et gèle pendant quatre mois le Programme américain d’admission des réfugiés (USRAP). Les réfugiés syriens sont dès aujourd’hui interdits de séjour.
Trump défend la fermeture des frontières à certains ressortissants musulmans
A peine porté à la connaissance des médias, le projet de Trump a immédiatement été interprété comme une façon de faire barrière à l’immigration musulmane, même s’il ne parle pas explicitement des « nations musulmanes ou islamiques ». Reuters, AFP, The Hill et le Washington Post ont publié une liste des pays concernés : l’Irak, la Syrie, l’Iran, le Soudan, la Libye, la Somalie et le Yemen.
Interviewé par ABC News le 25 janvier, Trump s’est défendu contre les accusations d’amalgame : « Non, il ne s’agit pas de l’interdiction d’entrée aux musulmans. Ce sont des pays où règne une terreur effroyable. (…) Ce sont des pays dont les ressortissants vont entrer ici en suscitant d’énormes problèmes. Notre pays a déjà bien assez de problèmes sans laisser entrer des gens qui, dans de nombreux cas ou dans certains cas, cherchent à provoquer des destructions énormes. »
Halte à l’immigration islamique pour contrer le terrorisme
Le projet de décret met l’accent sur le processus de délivrance des visas qui, dit-il, « joue un rôle primordial pour repérer les individus ayant des liens avec les terroristes, et pour les empêcher de rentrer sur le territoire américain. » Les attentats du 11septembre, où le système a failli précisément dans ce domaine, l’a tragiquement prouvé. Le texte prévoit de suspendre l’émission de visas pour les étrangers des pays à risque, et de mettre en place une recherche systématique d’informations sur le demandeur de visa au pays dont il est originaire.
Poursuivant le même objectif, Trump prévoit de suspendre le programme américain d’admission des réfugiés pendant quatre mois ; durant cette période, de nouvelles procédures viendront renforcer le dispositif actuel de contrôle des personnes. En ce sens, le texte précise : « La dégradation des conditions de vie dans certains pays, en raison de la guerre, des conflits, des catastrophes et des troubles publics, accroît le risque de voir des terroristes entrer dans notre pays par tous les moyens possibles. »
Pays musulmans à risque : une liste limitative
Le projet prévoit d’établir à l’avenir une liste des pays dont les réfugiés se verront refuser l’accès au territoire national ; seule la Syrie est d’ores-et-déjà concernée, « jusqu’à ce que les amendements apportés à l’USRAP rendent ce programme conforme à l’intérêt national ». Le texte demande au Secrétariat à la défense de produire dans les quatre-vingt dix jours un plan pour définir des « zones de sûreté en Syrie et dans les régions environnantes » pour les Syriens déplacés en attente de leur rapatriement ou de leur replacement dans un pays autre que les Etats-Unis.
Ce projet de décret, « Protéger la nation des attaques terroristes des ressortissants étrangers », devrait apparaître prochainement sur le site internet de la Maison Blanche, dans la rubrique « Actions présidentielles ».