Trains Intercités : pour nous aider à voyager, le gouvernement envisage de supprimer certaines lignes

Trains Intercités : pour nous aider à voyager, le gouvernement envisage de supprimer certaines lignes
 
Le gouvernement a annoncé mardi un investissement d’un milliard et demi d’euros pour renouveler les trains Intercités. Alors qu’on nous incite à circuler citoyen, c’est-à-dire de moins en moins personnel, et de plus en plus en commun, le modèle Intercités va donc être revu d’ici l’été 2016. Tout cela, bien sûr, pour nous aider à mieux voyager. Mais, dans le même temps, on envisage de supprimer certaines lignes
 
C’est un rapport remis en mai au secrétaire d’Etat aux Transports, Alain Vidalies, qui évoquait notamment la mauvaise qualité des trains dits « d’équilibre du territoire », ou TET, des liaisons qui ne sont assurées ni par les TER, ni par les TGV.
 

La question des trains Intercités

 
C’est pour remédier à cet état de fait que l’Etat va investir, selon l’annonce qu’en a faite mardi Alain Vidalies, un milliard et demi d’euros afin de permettre de renouveler le matériel roulant sur les lignes principales – exception faite des lignes de nuit. Ces fonds seront prélevés sur le budget de l’Agence de financement des infrastructures de transport.
 
A noter que ce nouvel investissement s’ajoute à une première somme de 510 millions, correspondant aux matériels qui seront livrés l’année prochaine, et aux quelque deux milliards d’euros pour la rénovation des lignes d’ici 2020.
 
« Ces trains, a précisé Alain Vidalies pour justifier certaines fermetures, perdent chaque jour du terrain face aux nouvelles offres de mobilité qui se développent et séduisent les clients. (…) Depuis 2011, c’est près de 20 % de voyageurs en moins. » Et d’ajouter que le déficit d’exploitation des trains Intercités devrait passer de 330 millions d’euros environ en 2015 à vraisemblablement 450 millions pour 2016.
 

Le gouvernement veut supprimer des lignes

 
Les lignes de nuit se retrouvent plus particulièrement dans le collimateur, à l’exception de deux d’entre elles : Paris-Briançon et Paris-Saint-Pierre-de-Carol ou Rodez, pour lesquelles il n’existe pas d’offre alternative.
 
En pratique, le gouvernement n’entend garder prioritairement que les lignes rentables, afin de faire des économies. Mais à l’heure où l’idéologie écologique entend nous inciter à délaisser la voiture pour privilégier les transports en commun, la démarche semble manquer de logique. Et certains usagers pourraient bien se retrouver abandonner à leur triste sort, tel le « voyageur méprisé » de Messac (en Bretagne)…
 

François le Luc