EFTA, encore un traité de libre échange : cette fois, entre les Philippines et l’Association européenne de libre échange

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C’est sous son acronyme anglais, que l’EFTA (Association européenne de libre échange ou AELE) est le mieux connu aux Philippines – à supposer qu’il le soit beaucoup – où l’on s’attend à la signature d’un nouvel accord d’ici à la fin de l’année. Un accord qui ouvrira aux Philippines les marchés de la Suisse, de l’Islande, de la Norvège et du Liechtenstein. Les trois derniers pays ont, eux, à travers l’AELE, un accord qui leur permet de « jouer » pleinement dans les pays de l’Union européenne. C’est ainsi, pas à pas, que se crée un marché mondial de plus en plus ouvert.
 
La directrice assistante du Bureau du marketing de l’export, lié au ministère philippin du commerce et de l’industrie, a annoncé la nouvelle en soulignant que les Philippines sont actuellement en négociations sur cinq fronts pour établir des accords de libre échange. A commencer par le gigantesque Regional Comprehensive Economic Partnership (RCEP) qui entend rapprocher davantage les pays de l’ASEAN (Brunei, Myanmar, Cambodge, Indonésie, Laos, Malaisie, Philippines, Singapour, Thaïlande, Vietnam) et ceux avec lesquels l’ASEAN a déjà des accords : Australie, Chine, Inde, Japon, Corée du Sud et Nouvelle Zélande. Elle se veut une alternative au Partenariat transpacifique qui comprend les Etats-Unis mais non la Chine… pour le moment.
 

Nouvelles négociations de libre échange entre les Philippines et l’Europe

 
A cet accord s’ajoutent les négociations avec l’Union européenne, ouvertes en décembre dernier, en vue d’un accord de libre échange. Comme l’a dit le commissaire au commerce, Cecilia Malmström : « Les Philippines auront été l’une des économies qui croissent le plus vite dans la région ces dernières années. Nous devons nous assurer que nos entreprises jouissent des meilleures conditions pour s’emparer du grand potentiel de ce marché de 100 millions de consommateurs. »
 
Eh oui : le Philippin qui arrive au monde est généralement présenté comme étant de trop, ainsi que l’assure le lobby de la contraception et du contrôle de la population, mais une fois qu’il a de l’argent en poche, c’est une autre histoire !
 
Il ne faut pas oublier non plus les négociations entre l’ASEAN et Hong Kong, auxquelles les Philippines participent, et le Partenariat transpacifique qui reste à l’ordre du jour.
 
Une fois les négociations achevées avec EFTA, les Philippines espèrent pouvoir livrer sans droits de douane ou à des tarifs très modestes des produits agricoles et industriels.
 

Un traité avec l’Association européenne de libre échange

 
Pour ce qui est de l’UE, les Philippines entendent bien profiter de l’accès aux échanges hors droits de douanes de plus de 6.000 produits, selon le Schéma généralisé de Préférences Plus (EU-GSP+) établi en 2014.
 
Pour protéger leurs agriculteurs, les Philippines maintiennent cependant des droits de 35 % sur l’importation du riz et de 5 % sur le sucre et d’autres productions.
 

Anne Dolhein