Transformers : un robot non-binaire pour enfants

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La série de cinéma d’animation américaine pour enfants Transformers : Earthspark (« étincelle de terre ») joue le scandale en lançant dans son dernier épisode un personnage non-binaire, le robot Nightshade. Cette série, qui entre dans sa deuxième saison, est issue d’une longue histoire d’objets pour enfants lancée en 1984 par deux producteurs de jouet, l’américain Hasbro et le japonais Takara Tomy : ils ont d’abord produit des jouets Transformers, puis des bandes dessinées Transformers, puis des jeux vidéo Transformers, puis de nombreux films Transformers, et maintenant cette série. On croyait que c’était seulement une grosse machine commerciale abêtissante, mais il semble qu’elle s’intègre aujourd’hui dans l’offensive trans et non-binaire qui se dessine dans l’industrie américaine.

 

Transformers, un monde pour enfants débiles

Inutile et impossible de vous raconter l’intrigue de Transformers : Earthpark. Il faudrait que nous soyons familiers des grandes familles de robot, les Autobots et les Decepticons, qui se faisaient la guerre. Désormais est apparu dans un petit patelin de Pennsylvanie de nouveaux Transformers qui se lient aux héros grâce à des cyber-manchons spéciaux situés sur leurs bras. Tout cela n’a aucune importance, sert à vendre des produits dérivés et habituer les enfants au monde des robots. Mais le nouveau robot a un petit plus, il sert à habituer les enfants de sept ans au monde non-binaire. L’âge de déraison, en quelque sorte.

 

L’âge de déraison : un robot non-binaire

Détail caractéristique, ce nouveau robot se nomme bizarrement Nightshade, ce qui peut se traduire par belladone ou morelle, mais désigne en général une plante toxique : pour un « personnage » présenté comme positif, c’est un signe d’inversion caractérisée. Ce robot entame un dialogue avec un humain nommé Sam qui se recroqueville, craintif : « Mon pronom est Ils/Eux. » Alors Sam se détend, sourit et répond : « Merci. Je suis Elle/Eux. (…) Je suis désolé de la façon dont j’ai réagi. C’est que le monde peut être un endroit effrayant. Il est difficile de savoir qui est dangereux ou non ». A quoi Nightshade répond tristement : « Hmm. C’est vrai, quoique décevant », et Sam le réconforte : « Hé, tout va bien. Je sais que je suis en sécurité avec mes amis ou d’autres personnes non-binaires ». Alors le robot demande « Non-binaire ? » Et Sam répond : « Ceux qui ne sont ni mâles ni femelles ». Le robot apparaît content et dit : « J’ai toujours su que mes pronoms disaient juste, mais quel monde merveilleux pour une expérience merveilleuse ».

 

Le public US réservé face à l’offensive LGBT+

On voit que cela ne vole pas haut et que cela n’a aucun intérêt, à part l’obsession de fourrer de force le mot non-binaire et des prénoms conformes à la théorie du genre dans le crâne des enfants de sept ans. Un nouveau pas de l’offensive LGBT+ sensibles dans les grandes entreprises américaines. Récemment, le fabriquant de whiskey Jack Daniels a mis en scène trois transgenres dans une réclame, et les barres chocolatées Hershey ont choisi une « femme » trans pour la fête des mères. Mais le public américain est moins anesthésié que le français : en avril, quand la marque de bière Bud Light a envoyé une canette personnalisée à l’influenceur Dylan Mulvanay pour célébrer le premier anniversaire de sa « transition » en « femme », cela a provoqué un tollé, auquel Donald Trump a pris sa part. Et les cannettes spéciales frappées aux couleurs de l’arc-en-ciel ne se vendent pas : les clients ont boycotté et l’action Bud Light a plongé en bourse. Espérons qu’il en ira de même pour Transformers.

 

Pauline Mille