Dans six Etats américains, pas moins de huit jeunes hommes se sont retrouvés sur le podium de championnats d’athlétisme féminins, pour le simple motif qu’ils s’étaient déclarés femmes. Ces transgenres n’étaient pourtant qu’une poignée à concourir, mais n’empêche qu’ils l’ont emporté, passant devant leurs adversaires féminins : la facilité disproportionnée de leur victoire devrait poser d’emblée quelques questions… Mais la rejeter serait porter atteinte à la « vérité » de leur identité de genre, la seule qui doit tenir dans cette société aux couleurs woke. Et des podiums, ils sont passés sans sourciller aux vestiaires, entourés de vraies jeunes femmes.
La question des athlètes transgenres dans l’enseignement primaire et secondaire est de plus en plus controversée. Et cette bataille qui fait rage dans l’éducation se concentre aujourd’hui dans la modification en cours du fameux Titre IX défendue par Joe Biden, qui élargirait les protections pour les étudiants LGBTQ+, des équipes sportives aux toilettes. De nombreux recours en justice ont été déposés par des procureurs généraux. Et la Cour Suprême pourrait bien s’en mêler.
Des hommes remportent les titres féminins d’athlétisme face aux femmes dans cinq Etats
L’adolescent trans Aayden Gallagher a remporté, en mai, la médaille d’or du 200 mètres et la médaille d’argent du 400 mètres. Il concourait dans un lycée féminin de l’Oregon car il s’était déclaré femme et l’Oregon School Activities Association – l’organisme directeur de l’athlétisme des lycées de l’Etat – a adopté une politique qui permet aux étudiants-athlètes de déclarer leur sexe et de concourir dans la catégorie correspondante.
Même schéma pour Lizzy Bidwell, junior à la Conard High School du Connecticut, Maelle Jacques, étudiant en deuxième année dans le New Hampshire, Soren Stark-Chessa, étudiant en deuxième année dans le Maine ou encore Veronica Garcia, junior à la East Valley High School de Washington… Cinq garçons identifiés comme filles sont ainsi montés sur les podiums, trois autres ont eu de bons classements lors d’épreuves de championnats inter-lycées.
Saut en hauteur, saut en longueur, courses… Des victoires qui ne sont pas passées inaperçues puisque plusieurs d’entre eux ont été hués, que ce soit en direct ou virtuellement sur les réseaux sociaux. Des manifestations ont eu lieu contre l’inclusion des trans dans les sports féminins. Une haltérophile canadienne a ainsi salué en la victoire d’Aayden Gallagher un « excellent exemple de triche masculine »…
Alors de la triche formelle, non : les athlètes transgenres n’ont fait malheureusement que profiter légalement des règles existant dans leur Etat. Ce sont les « élites » qui trichent avec la réalité : comme si une déclaration et quelques hormones pouvaient changer le sexe d’un individu.
Parce que, oui, dès tout petit, et jusqu’à la puberté, les garçons développent des avantages physiques qui les aident à surpasser les femmes dans les sports de compétition : en moyenne, ils sont plus grands, ont une densité osseuse plus élevée, un cœur et des poumons aussi légèrement plus grands. Dans plusieurs épreuves d’athlétisme et de natation, la détentrice du record du monde n’est même pas qualifiée pour participer à la course masculine… On ne change pas un homme en femme.
La création de catégories transgenres dans le sport ne plaît pas… aux transgenres
Sur 50 Etats américains, environ la moitié ont adopté certaines mesures d’interdiction ou de restrictions concernant les athlètes transgenres dans les écoles et les compétitions sportives parrainées par l’Etat – l’autre moitié a suivi la ligne woke. Et de plus en plus d’associations sportives indépendantes fixent leurs propres règles. En avril, le site NBC News indiquait que la National Association of Intercollegiate Athletics (NAIA), qui regroupe plus de 200 petits établissements scolaires des Etats-Unis, soit environ 83.000 athlètes, avait décidé de bannir les hommes auto-déclarés femmes de ses compétitions féminines : c’est la première de son genre à l’établir officiellement.
Lorsqu’on laisse libre cours à la folie idéologique, ça donne des Lia Thomas. Ce nageur qui s’appelait William Thomas, classé 554e en division masculine, a pu devenir « la championne nationale de la division I de la NCAA » en 2022, tout ça parce qu’il avait pris des bloqueurs de testostérone pendant un an d’affilée, même après sa puberté… L’opposition a été telle que la NCAA (National Collegiate Athletic Association) en est venue à modifier son règlement. Celle qui avait longtemps été pionnière en matière d’intégration des athlètes transgenres grâce à un règlement de 2011, a fait machine arrière.
Pour clore l’histoire, d’ailleurs, ce William Thomas qui tente toujours de sévir dans les bassins féminins avait saisi, en janvier, le Tribunal arbitral du sport pour contester la politique de la Fédération internationale (World Aquatics) qui a pour effet de l’exclure des compétitions féminines pour les JO. Sa requête a été jugée, mercredi dernier, nulle. En vertu des règles établies en 2022, World Aquatics a interdit aux femmes transgenres ayant atteint la puberté masculine de participer aux courses féminines. Et a créé une catégorie « ouverte » à laquelle les athlètes transgenres seraient éligibles. Mais cela ne les intéresse pas, preuve que l’enjeu est bien idéologique et transgressif.
Sus au Titre IX de Biden qui impose l’inclusion des jeunes transgenres dans le système éducatif
Tous ces sportifs transgenres ont pourtant pour eux le Titre IX remis au goût du jour par Joe Biden en avril dernier. Le président pro-LGBT a démantelé et politisé les règles de cette loi écrite il y a 50 ans pour prévenir la discrimination sexuelle dans l’éducation : elle interdit désormais explicitement la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Cela comprend la protection du droit des étudiants transgenres d’utiliser des toilettes et des vestiaires qui correspondent à leur identité de genre et le respect de leurs pronoms préférés (cette bataille fait rage partout).
Huit Etats dirigés par les Républicains contestent la décision du président, soutenant entre autres que cette politique est une ruse pour permettre aux filles transgenres de jouer dans des équipes sportives féminines, bien que l’administration Biden ait déclaré que la règle ne s’appliquait pas à l’athlétisme… C’est surtout une tentative de redéfinir le « sexe » pour inclure l’identité de genre, voire le remplacer par elle. Ce qui rendrait le Titre IX en lui-même contradictoire, des jeunes filles se trouvant elle-même violées dans leur intimité corporelle !
Une injustice pour les femmes, absolument. Une absurdité en soi, évidemment. Un scandale woke, encore et toujours plus. La Cour Suprême pourrait bientôt revenir sur le sujet.