Impôts, climat, immigration : Trump détricote le mondialisme, il faut l’abattre

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Après avoir dénoncé l’accord de Paris sur le climat, Trump va quitter celui de New York sur l’immigration : il détricote point par point les projets du mondialisme. Comme il réussit aussi la réduction des impôts, il devient urgent pour ses adversaires de l’abattre. D’où le retour de l’affaire russe.
 
Un an après son élection, après moins de onze mois de mandat, le bilan de Donald Trump commence à se dessiner. Et il est terrible pour le mondialisme. Malgré les attaques incessantes de tout le système politico-médiatique, les marches des féministes, les manifestations des « antiracistes », les procédures des juges contre ses décrets, les accusations du FBI, les tentatives de lancer une procédure de destitution, Trump, à sa manière surprenante, avec sa manie de tweeter et ses coups de gueule, finit par avancer sur trois dossiers majeurs, au cœur de ses promesses de campagne électorale. Les médias français soulignent qu’il « prend systématiquement le contrepied des décisions d’Obama », mais la chose va beaucoup plus loin que cela : c’est le mondialisme qu’il détricote.
 

Echecs et réussites de Trump sur l’immigration

 
Les anti-Trump avaient pavoisé à deux reprises quand de « petits juges » avaient « retoqué » ses projets de décret interdisant l’immigration en provenance de certains Etats musulmans. Trump avait réagi de deux manières, en modifiant ses décrets, et en changeant la composition de la cour suprême américaine afin de pouvoir mater l’obstruction des juges. Aujourd’hui, il prend le problème dans son ensemble, en se libérant de la tutelle que le mondialisme exerce sur la chose. Les Etats-Unis annoncent leur retrait de l’usine à gaz qui s’occupe de l’immigration dans le monde. Le communiqué de Trump le dit : « La mission américaine auprès de l’ONU a informé son secrétaire général que les Etats-Unis mettaient fin à leur participation au pacte mondial sur la migration ».
 
En septembre 2016, l’ONU avait voté à l’unanimité une « Déclaration de New York » visant à régir l’immigration dans le monde, et prévoyait un « pacte mondial » pour 2018. Trump estime que « plusieurs dispositions » de celui-ci sont « incompatibles avec les politiques américaines d’immigration ». Et Nikki Haley, ambassadrice américaine à l’ONU, a précisé : « L’approche mondiale de la déclaration de New York est juste incompatible avec la souveraineté américaine ».
 

Climat, Unesco, TPP : Trump détricote le mondialisme

 
Pour ceux qui n’auraient pas compris, elle ajoute : « Nos décisions sur les politiques d’immigration doivent toujours être prises par les Américains et les seuls Américains », ce qui contrevient frontalement aux exigences du mondialisme.
 
Trump aggrave ainsi un cas jugé désespéré dès le mois de juin dernier, quand il a décidé de se retirer de l’accord de Paris sur le climat, et qui n’a cessé d’empirer depuis. Ainsi les Etats-Unis décidaient-ils le dix octobre de se retirer de l’Unesco, accusant l’organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture d’être « anti-israélienne ». Et si l’on regarde bien, c’est toute la toile du mondialisme que Trump détricote depuis sa prise de fonction : dès le 20 janvier, il sortait de TPP, le partenariat transpacifique signé avec onze pays d’Asie touchant au Pacifique. Il en a indiqué la raison : pour lui, des traités « bilatéraux » sont préférables, ils « ramèneront les emplois et l’industrie sur le sol américain ».
 

Trump veut abattre tout ce qui bride les Etats-Unis

 
Trump met cette conviction en pratique en Amérique du Nord même. Il a lancé une renégociation de l’ALENA (accord de libre échange nord-américain, Nafta en anglais) qui lie depuis 1994 le Mexique, le Canada et les USA). Il en juge en effet les effets néfastes pour l’industrie et l’emploi. Et s’il n’arrive pas à faire évoluer l’ALENA, il la remplacera dès 2018 par des accords bilatéraux.
 
Et la critique de Trump s’étend à l’ensemble des organisations internationales ou supranationales. Il montre l’ONU du doigt pour sa « bureaucratie » et sa « mauvaise gestion », il a demandé à Nikki Haley d’évaluer le « niveau d’engagement » des USA dans toutes ses agences. Il n’aime pas l’UE, il a jugé l’OTAN « obsolète », et s’est heurté lors du dernier G20 à l’OMC, n’excluant pas de renégocier les accords commerciaux multilatéraux qu’elle a fait naître et qu’elle est chargée d’appliquer.
 

En guerre contre le mondialisme, Trump a des alliés

 
La logique de Donald Trump est très simple. C’est celle de l’Amérique d’abord. Il se retire de l’accord de Paris sur le climat parce qu’il l’estime « injuste » pour les USA et leur industrie. Il critique l’UE parce que son « protectionnisme » serait à l’origine du déficit commercial américain vis-à-vis de l’Allemagne. Il dénonce la déclaration de New York parce qu’elle lui lie les mains sur l’immigration. Il ne veut pas de l’OMC parce qu’il veut réguler les droits aux frontières des Etats-Unis. Ne soyons pas angélique : sa politique peut faire souffrir l’Europe, obligée de se défendre contre un concurrent très rude et très puissant. Mais du côté positif, elle est clairement nationale, elle détricote systématiquement tout le système tissé par le mondialisme.
 
Pour se maintenir en selle face aux attaques de celui-ci, il s’est choisi des alliés. Le premier est une partie du gros business américain, en particulier celui qui est lié à la défense. Trump lui a donné satisfaction à trois reprises : en bombardant la Syrie sous un prétexte humanitaire, en faisant monter la pression en Corée, en renonçant à « déchirer » l’accord sur le nucléaire signé avec Téhéran.
 

Trump a choisi Israël, et sa capitale, Jérusalem

 
L’autre allié de Trump, et les choses sont liées, est Israël. Sa critique de l’Unesco, le choix de Jared Kushner comme ambassadeur en Israël le montrent. Et plus encore la décision qu’il pourrait annoncer après demain de reconnaître Jérusalem capitale de l’Etat hébreu. On sait que le congrès américain l’a déjà décidé en 1995, mais que les présidents américains avaient jusqu’ici la prudence de conserver le siège de leur ambassade à Tel Aviv : les Palestiniens considèrent la partie orientale de la ville, conquise par Israël en 1967, comme la capitale de leur futur Etat, et le statut de Jérusalem, de l’avis général, ne saurait être défini que par un plan de paix. Chacun voit bien que le processus de paix dans la région ne sera pas accéléré par l’initiative de Trump, mais chacun voit bien aussi que ledit processus est à l’arrêt depuis des années, et cela pour une raison simple : c’est que les parties ne s’entendent pas sur le droit ou l’absence de droit d’Israël de se maintenir dans les territoires occupés.
 

La réduction des impôts, première victoire populaire de Trump

 
Malgré ces solides appuis, le poids de la gauche et du mondialisme est tel que Trump, avec son personnage pas toujours sympathique, sa manie des tweet, ses maladresses supposées ou réelles, demeure très fragile. D’autant que ses fans ne voient pas venir les changements spectaculaires qu’il a promis : pas de mur à la frontière sud, pas de fin de l’Obamacare. Aussi la question de la baisse des impôts était-elle cruciale : Trump ne saurait durablement continuer sa croisade contre le mondialisme s’il ne dispose pas d’une base intérieure solide. Or c’est ce qu’il est en train de réussir. Le vote du sénat américain sur la baisse des impôts est une première victoire spectaculaire. C’est d’une véritable libération fiscale qu’il s’agit, une rupture avec un socialisme qui gangrenait l’Amérique. Un coup d’arrêt à l’Etat qui taxe tout pour redistribuer. Pour le mesurer, lisez le lien joint.
 

Trump réussit, il faut l’abattre

 
Mais cette victoire est un danger pour Trump. Il est en passe de réussir, donc de convaincre l’Amérique blanche qui travaille. Cela signifie, localement, l’échec de la politique trotskiste de manipulation des « minorité défavorisée » lancée par Obama. Et, sur le plan planétaire, un pas important vers la destruction du projet mondialiste. Le mondialisme doit donc se défendre, c’est-à-dire attaquer. D’où le déferlement féministe qui a suivi l’affaire Weinstein. D’où aussi et surtout le retour de l’affaire de la prétendue ingérence russe dans l’élection présidentielle américaine. Les services secrets, le FBI et les médias sont engagés à fond. La collaboration de l’ancien conseiller de Michael Flynn avec le procureur spécial Robert Mueller, un tweet malheureux du président américain, sont montés en épingle pour essayer de rendre envisageable aux yeux de l’opinion américaine l’ouverture d’une procédure de destitution. Il est urgent pour le mondialisme de détourner l’attention du peuple américain, et d’autres peuples dans le monde, d’un fait embarrassant : s’il faut l’abattre, c’est que Donald Trump est en passe de réussir.
 

Pauline Mille