Trump flingué : qui manipule la haine et la peur ?

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L’ancien président et plus que jamais candidat Donald Trump a été victime d’une tentative d’assassinat lors de son meeting en Pennsylvanie par un jeune homme armé d’une carabine de précision achetée légalement, posté sur un toit à une centaine de mètres. La première question qui vient à l’idée est : le Secret Service chargé de la sécurité de Trump est-il parfaitement incompétent ou le tireur a-t-il bénéficié de complicités ? Et la deuxième question est : pourquoi a-t-on flingué Trump ? Qui gêne-t-il à ce point ? Pourquoi tout ce qui se dit bon, démocrate, attaché au progrès en Amérique passe-t-il son temps à montrer le candidat Républicain du doigt, à en faire le représentant de la haine, de la peur, de la réaction ? Pourquoi ces innombrables appels au mépris – et même au meurtre – qui, à la fin, aboutissent à un vrai assassinat ?

 

La sécurité autour de Trump insuffisante

Il faudra attendre les résultats de l’enquête pour savoir si Thomas Matthew Crooks, le tireur de 20 ans, a agi seul ou s’il avait des complices, si la nouvelle patronne du Secret Service, Kimberly A. Cheatle, qui s’occupait avant de la sécurité de Pepsicola, est une incapable. Elle devra répondre à d’autres questions qui embarrassent les observateurs : comment se fait-il qu’on l’ait laissé approcher à moins de deux cents mètres avec un fusil ? Pourquoi le toit où il s’est installé n’était-il pas occupé par le service de sécurité ? Le jeune homme y est resté vingt-six minutes avant de faire feu. Des témoins l’ont vu, ont alerté la police et le Secret Service. Pourquoi, quand les policiers l’ont repéré, n’ont-ils pas immédiatement appelé les hommes qui entouraient Donald Trump pour le faire évacuer ? Pourquoi a-t-on laissé tirer le tireur avant de l’abattre d’un tir létal, comme si on avait voulu l’empêcher de témoigner ?

 

La veille du jour où Trump est flingué, Biden parle de « tirer dans le mille »

Ce que l’on peut relever sans attendre, en revanche, c’est le climat de haine et de violence, de peur, entretenu par les médias américains autour de Donald Trump, ce sont les invraisemblables déclarations de ses ennemis Démocrates qui l’ont désigné comme cible au premier détraqué venu. On pense d’abord bien sûr à Joe Biden qui, la veille même de la tentative d’assassinat sur Trump lançait à ses partisans : « Cessons de parler du débat. Il faut cibler Trump, tirer dans le mille » (put in the bullseye). Le président depuis s’est excusé, a reconnu qu’il n’aurait pas dû dire ce mot, qu’il entendait seulement faire plus attention à la campagne de Trump. Humm… Il a pourtant pris des poses de matamore contre Trump en disant qu’il aurait préféré à un débat une bagarre de collégiens « derrière la salle de gym ». Enfin soit. Mettons ce mot malheureux au compte de son gâtisme. Mais l’historien américain Victor Davis Hanson a mis en lumière la rhétorique constante de la gauche américaine tendant à mettre Trump tout à fait à part et à considérer comme normale la violence exercée contre lui.

 

Les médias US responsables du climat de haine et de peur

Ce qui donne à sa thèse une force saisissante, c’est la manière dont la presse grand public a rendu compte d’abord de la tentative d’assassinat de Trump. Et pas n’importe qui. Le Washington Post, CNN, le New York Times, ABC News, NBC News, USA Today, tout le gratin de la côte ouest a eu le même réflexe, comme s’il respectait un mot d’ordre : ni le mot assassinat, ou meurtre, ni la notion de tentative, n’ont été utilisés. ABC News a parlé de « forts bruits » et le Washington Post de « fusillade », tandis que CNN déplorait un « accident ». En somme c’est le « mouvement de foule » provoqué par le Secret Service entourant Donald Trump qui aurait provoqué l’annulation du meeting. C’était si gros, si ridicule, si intenable, que dans leurs éditions ultérieures, ces grands médias ont peu à peu reconnu la réalité, mais cet incroyable traitement de l’information montre d’abord à quel point la presse américaine est partiale et engagée dans sa croisade anti-Trump, ensuite à quel point elle se sent coupable du climat de haine et de peur qu’elle entretient contre lui.

 

De Niro veut « cogner » Trump, un rappeur le « flinguer »

Et pour Hanson, les menaces aujourd’hui tristement réelles pesant sur Trump sont directement le fruit d’années de rhétorique incendiaire portée par toutes sortes de célébrités Démocrates, politiques ou non, qui ont présenté le « meurtre imaginaire » du candidat républicain comme anodin « abaissant ainsi la barrière contre la violence ». On pense en particulier au showbiz. Robert de Niro hait Trump d’une haine sauvage et constante, qui ne perd pas une occasion de se manifester. Le 28 mai dernier, à New York, il en faisait un danger public à éliminer par tous les moyens : « Donald Trump ne veut pas seulement détruire cette ville, mais aussi le pays, et, en fin de compte, il pourrait détruire le monde. » Parmi le florilège d’insultes qu’il déverse régulièrement sur Trump, il a exprimé l’envie de le « cogner ». La comédienne Kathy Griffin et la rockeuse Marilyn Manson ont donné dans l’imagerie de la « décapitation » et le rappeur Snoop Dogg prétend le « flinguer ». De même, la presse poursuit-elle Trump d’une haine sans mélange. Les mots les plus violents sont devenus communs. Et des « visuels » assimilant, par montage, Trump à Hitler, sont apparus, le dernier au mois de juin. Contre le mal, tout est permis.

 

Contre le mal tout est bon, la haine, la peur et même les balles

Sous-entendu, même les méthodes expéditives. On déplore bien que Klaus Von Stauffenberg, l’officier qui a déposé la bombe dans le bunker d’Hitler en juillet 1944, ait échoué : alors, flinguer Trump, bien sûr, c’est illégal, c’est sanglant, mais… Parmi les réactions à l’attentat manqué, on trouve des fonctionnaires américains, des membres du FBI même, qui ont exprimé leur déception sur les réseaux sociaux : cela mesure à quel point les Démocrates de progrès ont chauffé l’opinion à blanc contre Trump, pour que le sens moral élémentaire ne condamne plus le meurtre d’un être humain ! Mais il ne faut pas croire que le phénomène soit propre aux Etats-Unis. Sans comparer le RN, ou le FN, à Trump, on doit constater que certaines outrances analogues ont été commises tant en 2002 lors du second tour de la présidentielle Le Pen-Chirac, que lors du second tour des législatives de 2024. Et souvenons-nous du slogan des SCALP (sections carrément anti-Le Pen), « Le Pen, une balle, le FN, une rafale ».

 

L’arc-en-ciel flingue quiconque s’oppose à lui, Trump compris

Ce vocabulaire et cet imaginaire surprennent dans la bouche d’artistes et de politiques dont le propos principal est de promouvoir le vivre ensemble, l’inclusion, bref, de lutter en toute occasion contre la haine et la peur qu’ils reprochent à Trump ou à Le Pen d’incarner. Pourquoi les gens pleins d’amour portés sur l’ouverture ont-ils le rouge de la violence qui leur voile les yeux contre les gens qu’ils accusent de haine ? Oh, la réponse n’est pas bien difficile, et c’est toujours la même : Trump n’est pas plus pourchassé pour ses erreurs que Le Pen ne l’était. Ce que l’arc-en-ciel du Bien auto-proclamé ne saurait leur pardonner en revanche, c’est de s’opposer à lui. De défendre une société avec des frontières, où un national et un étranger jouissent de droits différents, où il existe des hommes et des femmes, dont l’union seule produit un enfant, où les animaux, qu’il ne faut pas maltraiter, n’ont pas les mêmes droits que les humains, où la machine est strictement subordonnée à l’homme, et non l’inverse. Aux yeux des philanthropes à la Schwab ou à la Soros, s’opposer à l’arc-en-ciel les exclut de l’arc des humains et les abandonne en quelque sorte à la vindicte de la rue : pas d’humanité pour ces ennemis de l’humanité.

 

Pauline Mille