Trump-Trudeau : un duo dialectique du mondialisme

Trump-Trudeau duo dialectique mondialisme
 

Ils ne se seront pas croisés à nouveau. Donald Trump et Justin Trudeau avaient eu l’occasion de travailler ensemble pendant quatre ans, durant le premier mandat du premier, de 2016 à 2020. Mais cette fois, le Premier ministre canadien aura démissionné avant que le président américain élu ne soit intronisé à la Maison Blanche. Bien des choses les opposent, le style, le rapport aux LGBT+, le libre-échange, mais leur duo dialectique n’en débouche pas moins, malgré qu’ils en aient, sur des avancées du mondialisme. Ainsi par exemple Donald Trump a-t-il combattu les accords continentaux de l’ALENA et a-t-il menacé de renforcer les droits de douane tous azimuts, mais ce qu’il propose maintenant est une fusion entre les Etats-Unis et le Canada ! Bien sûr, le projet n’a aucune chance d’aboutir, mais s’il l’était, cela créerait un ensemble continental, comme il est dans la stratégie du mondialisme d’en établir.

 

Un duo d’opposés : Trump l’Auguste et Trudeau le Pierrot

Cela n’a pas été tout seul entre Trump et Trudeau. Celui-ci, en neuf ans à la tête du gouvernement fédéral canadien, n’a cessé d’œuvrer en faveur de la société ouverte arc-en-ciel, à travers tous les programmes DEI (diversité, équité, inclusion), qu’ils touchent à la promotion des minorités sexuelles, ethniques, religieuses ou autres. Ce fut l’homme de la repentance sur l’affaire des enfants indiens dans les pensionnats catholiques (un fake) et des tampons hygiéniques pour trans dans les toilettes masculines, etc., quand Trump annonce pour priorité dès ses premiers jours à la Maison Blanche de revenir sur toutes les folies LGBTQ+. C’était l’homme de la transition énergétique et des accords de Paris, quand Trump entend en finir avec « l’imposture du réchauffement climatique ». Bref, tout les oppose, même en matière économique, puisque Trudeau a tenté (en vain) d’adopter une renégociation de l’ALENA intégrant le respect des « engagement » climatiques chers au mondialisme, alors que Trump, protectionniste, se soucie avant tout des intérêts des Etats-Unis.

 

La dialectique du mondialisme utilise les pires adversaires

Avec cela deux types physiques qui surjouaient leur opposition, Trudeau presque féminin avec ses yeux de biche contre Trump en rajoutant dans le machisme avec ses coups de gueule, tribun au nez d’Auguste face au clown blanc du mondialisme moralisateur. Mais alors que l’un tire sa révérence, que propose l’autre ? Sur son réseau Truth Social, il écrit : « Si le Canada fusionnait avec les Etats-Unis, il n’y aurait pas de droits de douane, les impôts baisseraient considérablement, et le Canada serait totalement sûr face à la menace des navires russes et chinois qui l’entourent constamment. Ensemble, quelle grande Nation ce serait !!! » Même si la chose n’a pas beaucoup plus de chances d’aboutir que le projet de fusion Grande Bretagne France proposé par Jean Monnet à Paul Reynaud et Winston Churchill en juin 40, il va, paradoxalement, dans le sens des unifications continentales propres à préparer la gouvernance mondiale. Ainsi la dialectique mondialiste utilise-t-elle les oppositions entre les adversaires les plus déterminés.

 

Pauline Mille