Les règles de l’Union européenne en matière de conseil financier vont être modifiées pour promouvoir les investissements « verts » et, officiellement, limiter les abus, selon un document de l’UE.
Les gestionnaires d’actifs seront contraints de montrer comment ils envisagent une croissance durable dans leurs décisions. Seraient aussi, par exemple, privilégiés les investissements dans des projets de lutte contre le changement climatique. Les régulateurs pourraient assouplir les exigences de fonds propres des banques qui accordent des prêts pour des projets « verts ». Et l’Union pourrait apposer un « label » européen sur les produits financiers respectueux du climat – les bons points des bons élèves.
Par la mise en place de cette taxonomie européenne, d’un système de classification unifié qui permettra de définir les placements et pratiques « durables », la Commission entend imposer sa propre vision d’une croissance économique dite « verte ».
Actuellement, est pointé un « déficit d’investissement » annuel de 270 milliards d’euros (333 milliards de dollars) jusqu’en 2020, notamment dans les infrastructures, l’énergie et la gestion des ressources. La Commission estime que l’Europe nécessiterait 180 milliards d’euros d’investissements chaque année pour tenir les promesses de l’accord de Paris et maintenir le réchauffement climatique en dessous des 2°C.
Les investissements verts douteux pourront aussi faire florès – avec le tampon européen.