“Une heure pour la Planète” : un rite quasi religieux pour manipuler l’opinion

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Samedi, de nombreux pays célébreront « l’heure de la Terre » pour sensibiliser l’opinion aux dangers du « réchauffement climatique ». Plus de 170 pays ont confirmé leur participation et 1.200 sites, parmi lesquels 40 des principaux sites classés par l’UNESCO, seront plongés dans le noir, tandis que les entreprises, collectivités, les organisations et même les simples particuliers sont invités à participer au même rite en éteignant la lumière.
 

Un rite quasi religieux, une opinion manipulée

 
Un rite quasi religieux dont les rubriques sont laissées à l’inventivité de chacun. Mais l’idée d’« Une heure pour la Planète » (son nom français) est bien de manipuler l’opinion : en participant à cette sorte de récollection collective, on crée une ferveur qui a pour but de modeler les vies, les comportements et les seuls propos autorisés. La divinité à honorer est toute trouvé : Gaïa, la planète Terre.
 
Rite ? Oui, cela fait 9 ans qu’il revient avec la régularité de Noël ou de Pâques. Parti de Sydney à l’initiative du World Wildlife Fund, il a rapidement gagné de nouveaux adeptes à travers le monde et ses organisateurs ont créé une entité à part entière, chargée à la fois de recueillir les adhésions, d’en faire la propagande et d’assurer l’« homélie » : un prêche permanent que l’on peut certes entendre à longueur de journée aussi bien à l’école que dans les médias, mais aussi une expression plus « liturgique » de l’hommage que nous « devons » à la Planète.
 

Tour Eiffel, Big Ben, Christ Rédempteur de Rio : instrumentalisés au nom de la Planète

 
Cette année, l’éclairage public de la statue du Christ Rédempteur à Rio, de l’Acropole, du château d’Edimbourg, de Big Ben, du centre historique de Quito, de la Tour Eiffel, du Times Square de New York et du Harbour Bridge de Sydney s’éteindra à 20 h 30 précises. Et se rallumera une heure plus tard, laissant suffisamment de temps à la population pour s’interroger sur la signification de l’événement. Méditer, peut-être ?
 
Les particuliers pourront profiter de barbecues éclairés à la bougie (on ne précise pas le « coût carbone » de tous ces petits incendies domestiques), des restaurants de Londres proposent des dîners aux chandelles, on pique-niquera sous les étoiles sous les latitudes les plus clémentes.
 

« Une heure pour la Planète » : une « messe » pour éloigner le changement climatique

 
Les économies d’énergie réalisées grâce à « Une heure pour la Planète » seront… quasi nulles, selon le WWF lui-même. Il s’agit bien plus de changer les mentalités que de réduire les « émissions carbone » : selon la théorie du premier pas qui coûte, les organisateurs veulent avant tout obtenir un soutien populaire en vue de la conférence sur le climat à Paris cet automne. Et pourquoi pas une conversion des cœurs : celui qui éteindra sagement sa lampe ce soir, parce que le WWF l’a dit, sera plus enclin à surveiller sa consommation tous les jours de l’année. Le principe même de la vertu…
 
L’an dernier, malgré la propagande à grande échelle, on estime à 9 millions dans le monde le nombre de personnes qui ont effectivement coupé la lumière sur injonction des nouveaux gourous. C’est peu, sur 7 milliards ! Les préoccupations de la vraie vie sont ailleurs.
 
On ne laissera pas de souligner, cependant, la symbolique de ce rite quasi religieux. Non loin de Pâques, fête de la lumière par excellence, voici une « liturgie » qui glorifie l’obscurité, recherchée comme fin. Sans signification spirituelle. Les lumières qui se rallument – même si elles émerveillent les passants – symbolisent l’inexorable marche vers la mort annoncée de l’humanité, si elle ne se ravise, si elle ne tourne pas le dos à ses comportements insensés.
 
Infernale inversion des valeurs.