A l’heure où se prépare la conférence internationale sur le climat prévue à Paris en décembre prochain et qu’approche la publication de l’encyclique du pape François sur l’écologie attendue fin juin, le Vatican organise un symposium sur « les dimensions morales du changement climatique et du développement durable » le 28 avril prochain.
Un symposium sur le climat et contre le changement climatique au Vatican, en présence de Ban Ki-moon
Organisée à l’Académie pontificale des sciences, au sein du Vatican, cette rencontre de scientifiques de haut niveau sera ouverte par le très mondialiste et peu catholique Secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-moon. Les participants pourront également entendre parler Jeffrey Sachs, économiste américain et directeur de l’Earth Institute à l’Université de Columbia. Le cardinal Turkson, président du Conseil pontifical Justice et Paix, interviendra également en ouverture, en tant que coorganisateur du symposium. Il devrait également être présent lors de la conférence de Paris en décembre.
Cette rencontre a pour but d’« aider à construire un mouvement mondial porté par toutes les religions pour un développement durable et contre le changement climatique à partir de 2015 et après », mais également de mettre en lumière « les liens très étroits entre le respect de l’environnement et le respect des personnes – spécialement des pauvres, des exclus, des victimes de trafics humains et de l’esclavage moderne, des enfants et des futures générations », a expliqué le Vatican.
Le Vatican veut créer un mouvement mondial au delà des religions contre le changement climatique
Des participants de « toutes les principales religions du monde » (sans autre précision) seront également présents lors de cette journée, afin d’« élever le débat sur les dimensions morales que représente la protection de l’environnement, en prévision de la prochaine encyclique papale » précise également le Vatican.
Un événement de plus dans l’« agenda vert » du pape François qui affirmait récemment que la lutte contre le changement climatique était « essentiel à la foi » et que la destruction de la nature constituait un péché moderne. Déçu par les discussions peu fructueuses de Lima, le pape espère que son encyclique influencera le sommet prévu à Paris et prévoit de s’adresser au Congrès américain en septembre prochain à ce sujet (entre autres).
Son discours rejoint celui des scientifiques et des politiques qui accusent les êtres humains de porter la responsabilité du « changement climatique » – même si le pape ne va pas aussi loin.
Rappelons qu’aucune donnée scientifique sérieuse ne permet de prouver l’existence de ce réchauffement climatique.
Ce qui apparaît comme un militantisme pontifical contre le réchauffement est d’autant plus étonnant, ou imprudent, que cette accusation contre l’homme en fait un prédateur de la nature, alors que celle-ci a été confiée à sa « domination » – qui doit évidemment s’exercer selon les règles de la prudence.