Au Venezuela, les sbires anti-catholiques de Maduro profanent les églises

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Ils ont détruit l’autel de la Vierge et dérobé les Saintes Espèces. Un pillage et une profanation tout à la fois, qui s’inscrit très symboliquement dans la répression grandissante du gouvernement du chaviste socialiste Nicolás Maduro contre l’opposition de droite et en particulier les catholiques qui forment l’immense majorité des habitants du Venezuela.
 
Le pape François se pose toujours en conciliateur, condamnant les violences généralisées et plaidant pour « l’organisation des élections prévues constitutionnellement », pour que le peuple retrouve une sécurité alimentaire et sécuritaire. Mais de condamnation de la doctrine socialiste vélléitaire – anti-catholique – de Maduro, il n’est jamais question… Faut-il s’en étonner ?
 

Pillages et profanations des églises à Caracas

 
Ils ont visé la grande église de Santa Rosa de Lima, à Caracas. A l’aube du 26 juin, un groupe de vandales est entré dans l’église paroissiale tenue par les Dominicains et a détruit l’autel dédié à la Vierge Marie afin de voler le Très Saint Sacrement, le calice et le ciboire. Selon le journal vénézuélien El Nacional, ils ont aussi brisé l’urne de Notre-Dame de Chapi pour dérober le collier de la Vierge. Le tabernacle a été retrouvé sur le toit de l’église.
 
L’Evêque auxiliaire de Caracas, Mgr Tulio Luis Ramírez Padilla, a condamné ces actes « véritablement douloureux et déplorables ». « A cause du manque de sécurité, nos temples, nos églises, nos chapelles et les structures paroissiales sont violées ». Deux autres églises à Caracas ont subi le même sort.
 
Par-delà, ce sont les voix dissidentes catholiques qui sont visées, soutenues par les dirigeants de l’opposition de droite, descendue dans la rue depuis de longs mois. A plusieurs reprises, ces derniers ont fait allusion à la religion dans leur lutte contre la dictature de Nicolás Maduro.
 

Le sentiment anti-catholique des partisans de Maduro…

 
Dimanche, de nombreuses communautés catholiques, dans plus de cinq Etats, se sont rassemblées pour fêter les Tambours de la Saint Jean. Mais l’insécurité menace. La Garde nationale bolivarienne (GNB) a attaqué, il y a une semaine, des manifestants catholiques avec des gaz lacrymogènes et en a empêché d’autres d’entrer dans une cathédrale pour prier…
 
Depuis des mois, la GNB et les nouvelles brigades chavistes investissent les centres des congrégations et perturbent les offices catholiques, à mesure que croît la répression politique. En avril, l’office du Jeudi Saint avait été tout bonnement interrompu : l’archevêque de Caracas avait eu le malheur de prêcher la dissidence pacifique contre la dictature…
 
Le discours socialiste des partisans de Maduro est aux antipodes du message chrétien.
 

Et le Vatican ?

 
Le pape François a pourtant essayé de jouer les négociateurs avec ce marxiste qu’il a été jusqu’à personnellement rencontrer. Tout au long de l’année 2016, le Vatican a mené des « discussions » entre les sbires de Maduro et la Table ronde sur l’unité démocratique (MUD) formée par l’opposition de droite. Pourparlers qui n’ont mené à aucune résolution, nous rappelle un article de Breitbart – le MUD les a même quittés.
 
A l’Assemblée générale de l’Organisation des Etats américains (OEA), il y a dix jours, le Saint-Siège a fait réaffirmer par son représentant son engagement à voir cesser la violence via les trois principes suivants : « permettre l’entrée de nourriture et de médicaments, déterminer la date des élections et libérer les prisonniers politiques ». Il a reçu, le 27 juin, au Vatican le nonce apostolique au Venezuela.
 
Mais des critiques l’ont jugé « moins investi » que l’Église catholique vénézuélienne qui a parlé plus vite et plus vrai de « l’opportunité de la désobéissance civile » face à un gouvernement « dictatorial, autoréférentiel ». Mgr Diego Padrón, Président de la Conférence épiscopale vénézuélienne a pris soin de répéter que le pape François était pleinement en accord avec eux – il faut dire qu’à plusieurs reprises, l’exécutif vénézuélien a laissé entendre l’inverse… Néanmoins, le pape François ne condamne ni l’homme, ni les idées.
 

Le Venezuela bientôt en proie à une guerre civile ?

 
Un jeune homme a encore été tué il y a quelques jours, portant à 75 le nombre des morts enregistrés depuis le 1er avril, selon des données d’agences. Les manifestations contre le président Nicolas Maduro sont quasi quotidiennes – Caracas vit dans le chaos – et le récent appel de l’opposition réunie à la MUD à organiser une « manifestation permanente » risque de faire monter les tensions d’un cran encore.
 
Elle a annoncé, le 20 juin, sa décision d’ignorer le gouvernement en place et la convocation de l’Assemblée nationale constituante dont Maduro a promis inconstitutionnellement l’élection pour le 30 juillet, dans le but d’en faire dégager l’opposition qui y était majoritaire et assurer ainsi son pouvoir total.
 
Les forces armées sont maintenant déployées dans le centre de la capitale et toute tentative de contrer le pouvoir se voit affubler de l’épithète « terroriste ». La pénurie d’aliments et de médicaments affecte plus de 80 % des produits dans leur pays, et selon le dernier rapport de la Caritas, 11 % des enfants sont victimes de manultrition.
 
Malgré ça, on nous bassine toujours plus sur un potentiel coup d’état extrémiste de droite.
 

Clémentine Jallais