A défaut d’une intervention militaire américaine, le Venezuela se trouve confronté à un autre risque : celui d’un défaut de paiement sur sa dette, aujourd’hui estimée à plus de 100 milliards de dollars. Même si le gouvernement du président socialiste Nicolas Maduro a fait de ses échéances sa priorité, la situation pourrait s’avérer rapidement délicate.
Le Venezuela doit en effet rembourser une tranche de 3,8 milliards de dollars à l’automne, alors que ses réserves de devises ne sont plus désormais que de 10 milliards – pour la plupart sous forme de lingots d’or. Le pays a été notamment ruiné par la chute des cours du pétrole brut. Et, bien que détenteur des ressources parmi les plus importantes de la planète, son extraction s’avère particulièrement onéreuse.
On notera que, si le pétrole représente la moitié des recettes de l’Etat, 40 % sert aujourd’hui à rembourser – et en partie seulement – les prêts accordés par la Chine et la Russie. Ce qui contraint le gouvernement à emprunter, au final, quelque 30 milliards de dollars par an…